Ce 19 septembre 2021, la ministre française des Armées, Florence Parly est arrivée à Niamey pour une visite de travail au cours de laquelle, elle évoquera la réorganisation militaire française au Sahel. Cette visite intervient dans un contexte de rapports diplomatiques tendus entre Paris et Bamako, d’une part, et d’autre part, entre Bamako et Niamey.
L’affaire, supposée, de rapprochement entre les autorités maliennes de transition et la société privée de sécurité russe « Wagner », est depuis quelques jours sources de tensions diplomatiques entre Paris, Bamako et Niamey. Suite à l’éclatement de cette affaire, la France avait clairement fait savoir qu’elle va retirer ses hommes du Mali si le pays signe un accord avec la société russe. De son côté, Niamey tente d’envenimer la situation par des prises de positions, peu diplomatique, de nature à irriter Bamako.
Dans ce cafouillage, la France cherche à se repositionner, ou du moins à réorganiser des troupes au Sahel. La visite de la ministre Parly à Niamey n’est donc pas un acte anodin. Certes, « prévue de longue date », selon un communiqué du ministère français des Armées, cette visite est sans doute l’occasion pour Paris de renforcer sa présence militaire au Niger pour mieux contenir l’affront que pourrait lui infliger les autorités maliennes.
Déjà très présent au Sahel avec une dizaine de bases militaires, dont quatre au Niger, la France souhaite une réorganisation de son dispositif militaire avec entre 2.500 et 3.000 hommes. L’annonce a été faite en juin dernier par le président français, Emmanuel Macron, après le rétropédalage de l’Élysée sur la suspension des opérations militaires française au Mali. Dès lors, Niamey semble être considéré par Paris comme un partenaire plus fiable que Bamako.