NIAMEY, 3 janvier (Xinhua) -- Le groupe nucléaire français Areva a décidé d'arrêter depuis le 1er janvier dernier la production minière d'uranium sur les deux sociétés, la Cominac et la Somaïr, à Arlit (extrême-nord du Niger), faute d'accord avec le gouvernement nigérien, apprend-on de source syndicale vendredi à Niamey.
Le groupe Areva, rappelle-t-on, exploite depuis plus de 40 ans, à travers ses filiales la SOMAÏR, la COMINAK et bientôt Imouraren, les gisements d'uranium d'Arlit, dans la région d'Agadez (extrême-nord).
Le contrat qui lie les deux parties depuis plusieurs décennies est arrivé à terme à partir du 31 décembre 2013, les deux parties sont en discussion depuis plus d'un mois pour la conclusion d'un nouvel accord, pour les dix prochaines années, que Niamey souhaite "meilleur".
Depuis le 1er janvier dernier, le géant du nucléaire français a arrêté ses usines, risquant de mettre en chômage quelques 5 300 employés nigériens, prétextant un vide juridique, selon M. Salifou Chipkaou, secrétaire général adjoint de la Synamin, le syndicat des mines.
"Nous avons été appelés par le préfet de la part du gouverneur, pour nous demander d'être à notre poste de travail. L'ensemble des travailleurs sont à son poste de travail malgré l'arrêt des installations", a-t-il notifié, avec indignation, au correspondant de Xinhua.
De sources proches du dossier, Areva refuse toute hausse de fiscalité. Pour le groupe français, les mines nigériennes ne sont plus rentables ; à cela vient s'ajouter la chute des cours mondiaux de l'uranium. Fin