Comme 2012, l’année 2013 aura été marquée par la poursuite de l’offensive diplomatique engagée par notre pays depuis l’avènement de SE Issoufou Mahamadou au pouvoir. Le travail de restauration de la crédibilité du Niger au plan international et de l’élargissement de la carte diplomatique et consulaire de notre pays a été mené de fort belle manière par le ministre d’Etat en charge des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Bazoum Mohamed.
La position décisive adoptée par le Chef de l’Etat par rapport à la résolution de la crise malienne et à la sécurité dans le Sahel est une parfaite illustration du rôle que le Niger entend désormais jouer sur l’échiquier politique régional. Cerise sur le gâteau, la mission de haut niveau conduite par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, au Niger a fini par convaincre même les plus sceptiques que la diplomatie nigérienne a atteint aujourd’hui un niveau jamais égalé.
Ban Ki Moon n’était pas venu seul au Niger; il était accompagné d’une forte délégation comprenant le président du groupe de la Banque Mondiale (BM), Jim Yong Kim, la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD) Donald Kaberuka, le commissaire européen au développement, Andris Peibalgs, ainsi que de plusieurs hauts cadres de l’ONU. Beaucoup se sont demandés ce qui a pu motiver cette visite dans une zone jusque là considérée comme instable et dans un pays considéré, souvent à tort, comme étant le dernier sur le classement de l’IDH. Mais au-delà de ces clichés, l’ONU et les autres institutions savent que des efforts et des progrès sont en train d’être accomplis pour inverser toutes ces tendances négatives.
Au Niger, les défis sont importants, mais la volonté politique a été déterminante et constante. Défis sécuritaires d’abord, ensuite les autres défis de développement comme la sécurité alimentaire pour ne citer que ceux-là. Dans un environnement régional trouble, les autorités nigériennes ont simplement fait du miracle, en réussissant à préserver la paix et la sécurité au Niger, surtout au regard des moyens dont dispose l’Etat, comparés à la capacité des ‘’forces du mal’’ en œuvre dans le Sahel. Le Niger a su sécuriser ses frontières avec les principaux foyers d’insécurité que sont la Libye, le Nigeria et le Mali. Et, le Niger est l’un premier pays à envoyer ses troupes pour aider à rétablir l’intégrité territoriale et pour la stabilisation du Mali. ‘’Cette visite a pour objectif de manifester l’appui de la communauté internationale au nouvel accord-cadre pour la paix visant à régler les problèmes sous jacents responsables de conflits interminables et de retards de développement’’, déclarait Ban Ki Moon lors d’une conférence de presse le 1er novembre dernier à New York.
L’autre défi que le Niger a su relever et qui le place sous les projecteurs, c’est sans nul doute le combat et les succès importants enregistrés dans le domaine de la sécurité alimentaire et de l’amélioration de certains indicateurs sanitaires. Bien que soumis régulièrement à des sécheresses et autres catastrophes naturelles comme les inondations, le Niger fait partie des rares pays à atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD1), qui consiste à réduire de moitié le nombre de personnes sous alimentées à l’horizon 2015.
L’autre prouesse de notre diplomatie est l’élargissement de sa carte diplomatique. En effet, notre pays entretient depuis longtemps des relations étroites avec des pays comme l’Angleterre, la Turquie, l’Inde, le Luxembourg, la Norvège, etc…des pays que la géopolitique actuelle considère comme étant les nouveaux foyers stratégiques de prise de décisions, et qui organisent l’émergence des nouvelles puissances et une nouvelle orientation de la marche du monde. ‘’Notre carte diplomatique continue de s’élargir avec l’ouverture de nouvelles ambassades : nous avons l’intention d’en ouvrir 5 en 2014. Notre pays a totalement recouvré sa crédibilité internationale et mobilisé un niveau de ressources extérieures sans précédent dans son histoire’’, a souligné le Chef de l’Etat le 31 décembre dernier, lors de son message de nouvel an.
D’autre part, le Niger accueille de plus en plus de diplomates accrédités sur son sol. Ils sont à ce jour une cinquantaine d’ambassadeurs accrédités dans notre pays, dont une trentaine résidant à Niamey, une dizaine de consuls généraux, 2 chefs de bureaux de coopération et une vingtaine de représentants-résidents d'organisations intergouvernementales. Ce succès diplomatique de notre pays est en vérité la résultante de la prise en charge d’une préoccupation majeure des deux principaux responsables de notre politique étrangère, - le Président de la République et le Ministre en charge de la coopération et des Affaires Etrangères- qui ont, tous les deux, pris à cœur de façonner une diplomatie active et audible pour le Niger. C’est du reste pour conforter cette perspective que le ministre d’Etat Mohamed Bazoum a décidé désormais de faire jouer un plus grand rôle à la prospective dans les processus de prise de décisions diplomatiques dans notre pays, en réhabilitant la Cellule d’analyse et en la dotant des moyens humain et matériel nécessaires. C’est une option qui nous assure d’être à l’abri du hasard et d’avoir la maîtrise de la conduite de notre diplomatie.