Dans l’allocution prononcée par le Chef de file de l’opposition lors du meeting du 28 décembre dernier, le terme employé pour désigner le Chef de l’Etat est : «le Président Issoufou Mahamadou» en lieu et place de : «le Président de la République, Issoufou Mahamadou» qui semble le plus approprié.
Question : l’opposition parle-t-elle d’Issoufou Mahamadou, Président de tous les Nigériens ou bien c’est une façon de dire que ce dernier n’est pas au dessus de la mêlée comme l’oblige la constitution de la 7ème République ? Autrement dit, l’ARDR ne reconnait-elle plus à Issoufou Mahamadou la qualité de Président de la République ? Si c’est le cas, n’est-ce pas là le début d’une désobéissance civile et par là même un appel de pied à qui vous savez.
Depuis l’instauration de la démocratie multipartite au Niger, la classe politique ou disons les opposants n’ont pu imposer l’alternance que par la méthode antidémocratique. Ils ne sont véritablement jamais mouillés les boubous. Comme le dit l’autre, ils ont toujours eu le pouvoir sur un plateau d’or.
C’est peut être cela qui explique l’inertie de la classe politique à trouver une solution personnelle autre que celle de l’irruption de l’armée à l’alternance démocratique oubliant que les nations les plus démocratiques se sont émancipées non par cette voie de facilité mais par le militantisme et l’activisme politiques.