Mesdames et Messieurs les Présidents des partis membres de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République;
Mesdames et Messieurs les Présidents et Représentants des partis politiques frères et amis;
Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps diplomatique, des Organisations internationales et de la Société Civile;
Camarades membres du Bureau Politique National;
Camarades membres du Bureau de la Délégation Régionale de Niamey;
Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du CDS Rahama;
Honorables invités;
Mesdames et Messieurs;
Notre grand parti, le CDS-Rahama célèbre aujourd’hui, dimanche 05 janvier 2014, ses 23 ans d’existence. Le thème de ce vingt-troisième anniversaire, à savoir « l’Affirmation du Parti », s’inscrit une fois de plus et comme son nom l’indique, dans la réaffirmation de notre ferme engagement à poursuivre et à consolider la promotion et l’ancrage de la démocratie dans notre pays. En cette heureuse circonstance, je voudrais saluer la présence massive à la présente cérémonie, des responsables des partis politiques frères et amis qui ont toujours témoigné au CDS-Rahama estime et considération dans le combat commun pour le triomphe des idéaux démocratiques et républicains.
Je voudrais également me réjouir de la présence massive des militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du CDS Rahama qui ont bien voulu marquer ainsi leur loyauté, leur fidélité et leur profond attachement aux idéaux de notre formation politique. Camarades, Il vous souviendra que le thème de l’affirmation du parti était non seulement celui du 7ème Congrès tenu à Zinder les 3 et 4 septembre 2011, mais également, celui du 22ème anniversaire. Cette constance, indispensable pour l’ancrage d’une cohérence sans faille dans l’action politique, au regard des différents enjeux internes et externes, vous en avez fait l’épine dorsale de votre conduite militante, dans la transparence et l'esprit de saine émulation, autant de vertus qui ont façonné le sens de responsabilité qui vous caractérise et, par conséquent, le mode de fonctionnement démocratique des structures de notre grand parti. Il est de notoriété publique qu’en tant que militants du CDS Rahama, vous êtes profondément attachés au respect de nos textes fondamentaux, des décisions des instances et des organes du parti. Vingt-trois ans durant, vous vous êtes investis à combattre toute attitude et tout esprit fractionnels. Vous vous êtes opposés au double jeu, aux complots et intrigues au sein du parti et dans nos rapports avec d’autres partis.
Vous avez constamment mis vos actes en concordance avec les principes et idéaux du parti et vous avez, nous avons tous ensemble, érigé les principes démocratiques en règles sacro-saintes de prise de décision en notre sein. Cette pédagogie par l’exemple s’est révélée être un important levier d’éducation et de formation politique ayant permis aux militants du CDS-Rahama, de la base au sommet, d’avoir constamment à l’esprit l’obligation de respecter les mandats au sein des organes et instances du parti à tous les niveaux et au sein des institutions de la République. Comment ignorer cette singularité de notre grand parti qui, pendant ces 23 ans d’existence, a su faire du dialogue le fondement de son action et le vecteur de diffusion de la culture démocratique dans le pays. En somme, le CDS-Rahama, c’est 23 ans de constance dans la défense des idéaux démocratiques. Nous avons là assurément un réel motif de fierté d’appartenir à une organisation où la défense de l’état de droit, des principes démocratiques et républicains, est élevée en vertu cardinale.
C’est le lieu de féliciter l’ensemble des militantes et militants du CDS-Rahama pour avoir su surmonter avec dignité et abnégation les multiples épreuves ayant émaillées la vie politique nationale en général et celle du parti en particulier. À ce sujet, je sais, et je l’affirme haut et fort, que les militants de notre parti restent constamment mobilisés pour faire échec à l’œuvre de déstabilisation du CDS Rahama par le Président Issoufou Mahamadou et ses hommes liges au profit d’intérêts mesquins et du pouvoir personnel. Comment ne pas s’indigner du comportement d’un tel Président de la République qui doit rassembler et unir les Nigériens, un Président qui doit apaiser les tensions entre les citoyens, comme il l’a promis, mais qui, bien au contraire, divise, crée des conflits et suscite la haine entre des frères, des camarades, des amis rassemblées au sein d’institutions et organisations consacrées par la Constitution, tels que les partis politiques, les Conseils élus ou le Parlement ?
Camarades, Il est donc temps que certains de nos camarades, abusés par le pouvoir, prennent résolument conscience qu’ils se sont trompés de combat en déplaçant le débat interne du parti vers des tribunes inappropriées, donnant ainsi l’occasion aux forces politiques malintentionnées, incarnées par le Président Issoufou Mahamadou, de tenter de disloquer le parti en violation de la Constitution et des lois et règlements de la République. Au nom du Bureau Politique National du CDS Rahama, j’invite à nouveau ces camarades, tout comme je l’ai fait dans les mêmes circonstances en 2013, à regagner cet espace où le débat contradictoire n’est pas synonyme de division et où le triomphe d’une opinion sur une autre n’est pas, non plus, synonyme de dictat. En conséquence, je les invite à un sursaut militant pour une synergie d’actions indispensable à la cohésion et à l’unité du parti.
Camarades militantes et militants,
Sympathisantes et sympathisants du CDS Rahama,
Honorables invités; Mesdames et Messieurs.
Comme vous le savez, la situation politique, économique et sociale du Niger est caractérisée par :
- des violations répétées de la Constitution et des lois de la République ;
- des velléités de confiscation des acquis démocratiques dont la manifestation la plus récente est matérialisée par le fameux message radio du ministre chargé de l’intérieur, interdisant aux partis politiques de l’opposition d’organiser des meetings et des manifestations en dehors de leurs sièges ;
- l’affectation des ressources publiques au financement d'un vaste réseau de corruption, d’achat de conscience et de passe-droit ;
- la mauvaise gestion des ressources pétrolières et minières au profit d’une minorité d’opérateurs économiques véreux au détriment des laborieuses populations nigériennes qui végètent dans la précarité le chômage et la misère ;
- des tentatives d'instrumentalisation de l'appareil judiciaire ; - la désarticulation des politiques sectorielles, en particulier dans les domaines sociaux tels que l’éducation la santé et l’emploi ;
- le recrutement de transfuges politiques et la mise en œuvre d’une stratégie de liquidation systématique des valeurs républicaines et démocratiques.
Face à cette situation, le CDS s’est engagé, avec d’autres partis politiques dans la création de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République en vue de lutter contre la déliquescence générale de l’État et préserver les acquis démocratiques. Après avoir mis en place les structures nationales et régionales, l’ARDR s’attèle activement au parachèvement de la mise en place des structures départementales et communales. J’invite donc les militants du CDS Rahama, à tous les niveaux, à se mobiliser et à s’investir pleinement pour le succès des actions de l’ARDR et pour faire échec à l’œuvre de démolition des acquis démocratiques et républicains.
Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du CDS Rahama,
Honorables invités; Mesdames et Messieurs.
L’année qui vient de s’achever a été marquée par d’importants évènements dans notre sous-région, sur le continent africain et ailleurs dans le monde. Tout d’abord au Nigeria, ce grand voisin avec lequel notre pays partage près de 1.500 km d frontière, notre pensée à l’instant présent va en direction de toutes les victimes innocentes de l’intolérance religieuse relayée depuis plusieurs années par des mouvements extrémistes multiples. C’est également au nom de l’intolérance religieuse, combinée à une rébellion armée, que certaines régions du Mali, autre pays voisin, ont connu les affres des exécutions sommaires et autres actes attentatoires à la dignité humaine.
Aujourd’hui que des élections générales et locales ont été organisées, notre souhait est que les citoyens frères de ce pays retrouvent la confiance en eux-mêmes et rebâtissent la nation malienne dans la communion des cœurs et des esprits. Faut-il le rappeler, l’Islam a servi, des siècles durant, et sert toujours de lien de fraternité et de cohésion sociale dans une tolérance exemplaire entre les peuples de notre sous-région. Aujourd’hui comme demain, le CDS Rahama, fidèle à ses principes fondamentaux de lutte contre toute forme de domination, d’oppression, d’intolérance et de discrimination ne saurait en aucune manière cautionner les actes barbares perpétrés par des personnes sans foi ni loi, soit disant au nom de la religion. Mais l’Afrique souffre également d’autres conflits meurtriers, notamment en République Démocratique du Congo, en République Centrafricaine, en Libye et en Égypte.
Analysant les déterminants de ce genre de situation, puisant essentiellement sa source dans la mal-gouvernance et l’intolérance, je constatais tout modestement, il y a dix ans de cela, dans mon ouvrage intitulé « Refonder la Gouvernance démocratique au Niger » que ces conflits meurtriers sont la traduction d’un mal-développement qui mine bon nombre de pays. Cette situation traduit également l’échec de l’intégration tant prônée par les gouvernants, notamment au plan politique. Tout se passe donc comme si, faute d’avoir réussi à bâtir de grands ensembles politiques et économiques viables, l’Afrique est menacée d’implosion. Devant la noirceur d’un tel tableau, comment ne pas rendre hommage à la mémoire de cette grande icône africaine, que dis-je, cette grande icône mondiale, je veux parler de Nelson Mandela, décédé le 5 décembre dernier. Le combat de ce grand homme d’état contre le régime ségrégationniste et abject de l'apartheid et son ambition de faire de l’Afrique du Sud une Nation bâtie sur les valeurs démocratiques, le respect de la dignité humaine, des libertés fondamentales et la culture de la tolérance sont aujourd’hui mondialement reconnus et constituent des exemples éloquents et une source d’inspiration pour tout acteur politique. Or malheureusement, comme l’a si justement relevé un éminent homme d’état, à l’occasion des obsèques de l’illustre disparu «trop de dirigeants dans le monde se disent solidaires du combat de Mandela pour la liberté, mais ne tolèrent pas la moindre opposition de leur propre peuple ». Suivez mon regard…
Mesdames et Messieurs, Je voudrais pour terminer, formuler, au nom du Bureau Politique National du CDS Rahama et au mien propre, à l’endroit de l’ensemble des personnes ici présentes, des militantes et militants et, au-delà, à l’endroit de l’ensemble du peuple nigérien, le vœu que l’année 2014 soit, pour chacun d’entre nous et pour le Niger tout entier, une année de paix, de progrès, de bonheur et de prospérité, une année d’unité, de travail et justice.
Vive le CDS Rahama
Vive la démocratie
Vive le Niger
Je vous remercie