Tout comme dans plusieurs autres domaines, au cours de l'année 2013, la culture a apposé son empreinte dans la vie socioéconomique dans notre pays. Plusieurs facteurs ont été à la base du succès de ce domaine tant au niveau national qu'international. L'érection récemment, à la suite de la composition du gouvernement d'union nationale, d'un Ministère exclusivement dédié à la Culture, aux Arts et Loisirs en est peut-être pour quelque chose. Mais, c'est aussi sans compter le dynamisme constant des acteurs du monde de la culture qui ont très tôt compris que la culture est un véritable vecteur de développement et de croissance.
C'est ainsi que durant l'année écoulée, plusieurs activités se sont enchaînées et notre pays a marqué sa présence au niveau international en participant à plusieurs festivals et en arrachant plusieurs prix et trophées. L'un des moments les plus remarquables est assurément l'annonce lors de la 37ème session du Comité du Patrimoine Mondial de l'UNESCO tenue à Phnom Penh (Cambodge) qui a validé l'inscription du centre historique d'Agadez à la prestigieuse liste du patrimoine mondial. On peut aussi ajouter à ces moments remarquables, la montée de notre pays sur le podium de la 23ème édition du FESPACO à Ouagadougou avec le meilleur prix documentaire des écoles de cinéma africains, d'une valeur de 2 millions de francs CFA et un trophée, attribué à « Hawan Idi » de Amina Mamani Abdoulaye de l'IFTIC du Niger.
Le Niger se hisse donc, encore une fois de plus sur ce podium, depuis 1972, année au cours de laquelle, Oumarou Ganda a brandi le célèbre étalon du Yennenga. Cette consécration sera suivie d'autres, notamment le prix de la meilleure image du festival Clap Ivoire remporté par le jeune Aboul-Moumouni Mahamadou Bakabé grâce à son film «Tougouma», les deux trophées remportés par Moussa Hamadou Djingarey, et Sani Magori à la première édition du Grand prix africain du cinéma, de la télévision et des TIC (GPACT) à Abidjan en Côte d'Ivoire du 5 au 9 juin, le Prix de l'intégration sous régionale et le trophée qui l'accompagne pour le film « Koukan Kourtchia » du cinéaste Sani Magori à la 3ème édition des films documentaires de Blitta (FESDOB) au Togo du 17 au 24 décembre 2013, le prix de l'espoir pour Abdoul Moumouni Bakabé au cours du même festival, etc.
Si d'une part, les cérémonies de remise de prix à nos acteurs culturels ont été monnaie courante au cours de l'année, il faut souligner que ces derniers ont redoublé de créativité afin de mettre à jour leur répertoire. On citera à cet effet, le vernissage du dernier film du doyen Djingarey Maïga, «Au plus loin dans le noir», la découverte du jeune Jaloud Zainou Tangui avec un film long métrage de fiction «La fille du gouverneur''. Mais l'année 2013 a aussi été celle du renforcement des capacités des acteurs de plusieurs domaines de la culture. Il faut ajouter à cela, la participation de notre pays au festival du film de Bosphore (Turquie), aux 7ème Jeux de la francophonie de Nice (France).
Au niveau de la musique, le Centre de Formation et de Promotion Musicale (CFPM) Elhadj Taya de Niamey a organisé un atelier de formation de musiciens nigériens. Financé par le Centre Culturel Américain de Niamey, cet atelier a été animé par le trio Joan Minor composé de la vocaliste Joan Kay Grayson, du pianiste Michael Maurice et du bassiste Christian Robert. Au renforcement de capacités, on peut ajouter l'organisation de plusieurs festivals dont entre autres le FIMA, le SAFEM, la Curé salée, le Hotoungo le mois de la parenté à plaisenterie, le mois du livre, de la littérature et de la lecture publique, le rétro-festival de la jeunesse, la semaine des films Turcs au Niger, la première édition de la semaine culturelle de l'intégration africaine au Niger, etc. L'installation du comité d'organisation de la première édition de la Foire des Industries Culturelles au Niger, est aussi une des activités, et non des moindres à souligner.
Au cours de l'installation du comité, le Ministre de la Culture, des Arts et des Loisirs M. Ousmane Abdou a salué cette initiative qui cadre bien avec la politique nationale en matière de la culture. Elle traduit également la volonté des plus hautes autorités de notre pays avec leur tête S.E Issoufou Mahamadou Président de la République Chef de l'Etat et le Premier Ministre, Chef du Gouvernement S.E Brigi Rafini, qui ont pensé à la création d'un Ministère en charge uniquement de la culture au Niger. Cette volonté est aussi réaffirmée dans le Plan du Développement Economique et Social PDES (2012-2015) cadre unique de référence de toutes les politiques nationales de développement. La culture s'étant bien affirmée au cours de l'année 2013, gageons que 2014 sera une année où ce domaine s'illustrera comme un véritable levier de développement.