Le président du PNA a pris la parole à l’ouverture du sixième congrès du PNDS au nom de la MNR. Dans cette intervention Sanoussi Tambari Jakou a dit des vérités et fait un gros mensonge. « Bazoum, Issoufou est meilleur que vous parce qu’il honnête, il s’en tient à ses valeurs et il sait partager.
Il n’est pas comme les leaders qui acquièrent de l’argent au profit de leur parti politique et le mette sous le lit jusqu’à ce que les militaires le prennent. Quand Issoufou obtient de l’argent de l’extérieur, il le partage avec ses camarades et ses alliés. C’est pourquoi, nous sommes avec lui ». Dans ce paragraphe, se trouvent deux vérités. La première vérité est celle-ci : Jakou n’est avec Issoufou simplement parce que celui-ci sait partager. Au point de vue idéologie, il est à l’opposé de Issoufou. Sanoussi Jakou est pro chinois alors que le PNDS est normalement pro soviétique, stalinien, donc révisionniste comme l’est Alpha Condé (c’est Sanoussi qui le dit). Et puis avec les accusations de corruption de l’opposition, le président Issoufou n’a véritablement pas besoin de tels éloges.
La deuxième vérité a trait à l’argent qu’aurait déposé l’ancien président. Tandja aurait-il mis de l’argent sous le lit ? Les militaires l’ont pris ? C’est ce que semble dire STJ. C’est du vol. Accuse t-il le président Salou Djibo et ses hommes d’être des voleurs ? « Vous avez eu de la chance que Issoufou ait eu le doigté de choisir Brigi comme premier ministre. Il a formé un bon premier gouvernement.
Le deuxième est le meilleur que le Niger n’a jamais eu » disait le président du PNA. Voilà le gros mensonge. Comment un gouvernement pléthorique pourrait-il être le meilleur ? Le vieux STJ a sa raison. Dans ce gouvernement siège sa fille. Quoi de plus normal pour un père. Si l’on ajoute le fait qu’il soit conseiller avec rang de ministre, que sa douce moitié soit PCA à vie dans une grosse boîte, il n’y aucun doute que STJ a raison, lui qui a passé le plus clair de son temps en prison alors que de moins que rien profitaient des bienfaits de l’Etat. Il y a eu aussi des révélations.
Ainsi, nous apprenons que Sanoussi Jakou est arrivé à Niamey en 1954 pour faire la 6ème. Cela a l’avantage de mettre un terme à l’utilisation par certaines personnes animées de mauvaise foi et qui cherchent probablement des problèmes où il n’y en a point. Le terme de Tchékanda trouve son origine dans le Dendi. A Gaya ce terme veut simplement dire que l’on a foulé le sol avec ses pieds contrairement à celui qui y est né et qui normalement arrive la tête la première. Ce terme ne parle pas d’ethnie. A Gaya, un tamashek, un peul, un haoussa, un djerma, toubou, un kanouri, un arabe, un annassara peut être traité de tchékanda. Alors que les apprentis sorciers arrêtent. Il faut avoir l’élégance de laisser chaque terme dans son contexte.
