Engagées depuis plusieurs mois, les négociations entre l’Etat du Niger et le groupe français du nucléaire (Areva) semblent toujours au point mort malgré la décision prise par le gouvernement en conseil des ministres de prolonger au-delà du 31 décembre dernier, les discussions avec Areva.
Pendant que le peuple attende vivement que les deux parties parviennent à un contrat «gagnant-gagnant», Bazoum Mohamed, ministre nigérien des Affaires Etrangères, également président du PNDS Tarayya, le principal parti au pouvoir, comme pour dire aux nigériens que le gouvernement n’est plus en position de force dans ces négociations, a récemment déclaré que « le Niger pourrait renoncer à durcir le régime d’imposition d’Areva en raison du bas niveau des prix de l’uranium » et d’ajouter que « ce ne sera probablement pas la loi de 2006 qui s’appliquera ».
Pourtant, c’est l’application de cette loi que les nigériens voulaient afin que les ressources issues de l’exploitation de ce minerai puissent véritablement profiter à notre pays.
Cette déclaration a créé un véritable émois au sein de l’opinion publique nationale et les organisations de la société civile qui avaient organisé une marche jusqu’au siège d’Areva pour soutenir le gouvernement dans ces négociations et dire à Areva qu’il n’a pas d’autres choix que la loi minière de 2006.
De cette déclaration, les nigériens dans leur ensemble commencent à douter de la sincérité du régime de la 7ème République à défendre face à Areva leurs intérêts du peuple, spoliés depuis plus de 40 ans par ce partenaire. Une situation qui semble dire que le Niger est en passe de courber l’échine devant Areva qui sortira le seul gagnant dans ces négociations.