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Rétrospective 2013 : les faits saillants de la scène politique nationale au cours de l’année écoulée
Publié le mercredi 8 janvier 2014   |  Le Sahel


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Parmi, les faits saillants ayant marqué la politique nigérienne en 2013, il faut incontestablement faire une place de choix à l’acte de courage et de responsabilité politique qu’a été la décision du Président de la République, Issoufou Mahamadou d’envoyer des troupes combattantes pour participer à la guerre de libération du Nord Mali. Les 14 et 15 janvier 2013, le Président de la République tient successivement les réunions du Conseil National de Sécurité et du Conseil Supérieur de Défense nationale en même temps qu’il convoque l’Assemblée nationale en session extraordinaire pour demander l’envoi des troupes armées sur le théâtre extérieur.

Sans coup férir, la Représentation nationale lui accorde, le 16 janvier, cette autorisation par un vote ayant recueilli 100 voix pour, 0 voix contre et 0 abstention sur les 113 députés que compte le Parlement. Parallèlement et bien avant cette date le Chef de l’Etat a fait un travail de préparation de l’opinion nationale et internationale à travers Sommets et réunions au plus haut nouveau, répétant que face à ceux à qui on a à faire au Nord Mali, seul le recours à la force peut changer les choses et enrayer la menace qui guette, au-delà du Mali, l’ensemble de l’espace sahélo-saharien. Cet acte de responsabilité posé par le Président de la République avec, à l’époque le soutien de la classe politique et du peuple nigérien s’est avéré payant, car l’intervention armée aura permis au Mali de recouvrer son intégrité territoriale et de se doter de nouvelles institutions politiques issues des urnes.


Ça sera d’ailleurs sur cette même lancée, celle de 14 continuer à fédérer les Nigériens autour d’un même idéal national que le Président de la République décida de poser un autre acte politique majeur à savoir la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pour mettre à contribution toutes les familles et composantes politiques du pays et créer l’atmosphère et les conditions d’une saine émulation propices pour tous, opposition comme majorité à servir sereinement le pays et son peuple. Le 13 aout 2013, le Président de la République tient parole avec la sortie d’un nouveau Gouvernement dans lequel des personnalités de l’opposition politique font leur entrée.


Mais curieusement cet acte du Président de la République sera par la suite la cause de l’éclatement de la majorité politique avec le départ du principal allié du PNDS au sein de la mouvance à savoir le parti Moden FA LUMANA du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou. Le Bureau politique national (BPN) du Lumana se réunit le 17 aout 2013 pour annoncer la suspension de sa participation au Gouvernement ainsi formé dont il se plaint qu’il n’a pas pris en compte ses intérêts de principal parti allié de la majorité en lui accordant des postes ministériels qu’il qualifie de « coquilles vides ». Après plusieurs conciliabules et des appels au Mden FA Lumana pour reconsidérer sa position, la rupture définitive et le départ de Lumana de la majorité interviendront le 22 aout à l’issue de la réunion du BPN.


Cette décision de Lumana qui est la 3ème force politique du pays derrière le PNDS et le MNSD créera une recomposition du paysage politique nigérien avec la formation d’une nouvelle alliance des partis de l’opposition dénommée Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) le Samedi 5 octobre 2013 avec comme principaux animateurs le MNSD Nassara, le Moden FA Lumana et le CDS Rahama. Mais pour autant cette recomposition ne remettra pas fondamentalement en cause la majorité gouvernementale et cela va se vérifier le 9 novembre 2013 lors de la discussion et du vote de la question de confiance posée par le Gouvernement à l’Assemblée nationale qui a été votée par 70 voix pour et 43 voix contre sur les 113 députés composant le Parlement.

Mahaman Bako

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