Avec la guerre civile qui sévit en Centrafrique et les violences mortelles qu’elle engendre, plusieurs pays dont le Niger ont établi des ponts aériens pour rapatrier leurs ressortissants. Ils sont un peu moins de huit cent (800) nigériens qui ont été enregistrés et casernés dans les espaces aéroportuaires et dans certaines chancelleries où ils attendent leur rapatriement au pays.
D’ores et déjà, le premier vol transportant plus de deux cent (200) personnes a eu lieu, le vendredi 3 janvier dernier. Aussitôt après l’arrivée de ces premiers rapatriés, des dispositions ont été prises pour leur acheminement dans leurs régions d’origine. S’adressant aux médias, le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation, des affaires coutumières et religieuses, M. Hassoumi Massaoudou, s’est réjoui du fait que c’est pour la première fois que les autorités nigériennes décident d’établir un pont aérien pour rapatrier les ressortissants vivant dans un pays en guerre.
Et, selon toujours le ministre Hassoumi Massaoudou, tous les nigériens qui se sont enregistrés, sont sous la protection des forces françaises et tchadiennes, intervenant en République centrafricaine. Il est bien vrai que c’est la première fois que le Niger a promptement mis un pont aérien rapatrier ses citoyens vivant dans un pays en guerre.
Les nigériens vivant dans des pays comme la Libye, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC) n’ont malheureusement pas eu cette chance que viennent d’avoir ceux vivant en Centrafrique.
Les nigériens vivant dans des pays comme la Côte d’Ivoire et le Mali n’ont pas, non plus, eu la chance qu’ont eue ceux vivant au Ghana, au Bénin et au Nigeria qui ont été rapatriés par voie terrestre quand leurs pays d’accueil ont fait face à des conflits.
Il faut donc saluer cette prompte réaction du gouvernement de Brigi Rafini qui a compris la nécessité de sauver les centaines de nos compatriotes vivant en Centrafrique, un pays en proie à une guerre civile qui a vite pris une tournure ethnico-religieuse. On rappelle que tout a commencé avec l’arrivée, il y a quelques mois, au pouvoir de Michel Dotodia, de confession musulmane, qui a chassé l’ancien président François Bozizé. Aujourd’hui et malgré la présence des soldats français et celles des pays de l’Afrique centrale, ma Centrafrique vit dans un désordre total. Alors que des milices proches de l’ancien président Bozizé tentent de renverser son tombeur Miche Dotodia, on assiste à des affrontements meurtriers entre les chrétiens et la minorité musulmane. Tout comme le Niger, plusieurs pays procèdent aussi au rapatriement de leurs ressortissants vivant en Centrafrique.
