Desservant 65% de la population du Togo, 21% de celle du Burkina Faso et 7% de celle du Niger, le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey constitue un itinéraire essentiel pour l’économie de ces pays. Et les Etats concernés par ce réseau s’investissent pour mieux le modéliser afin d’en tirer pleinement profit.
L’engagement de la Banque mondiale à financer la mise en œuvre du corridor routier Lomé-Ouagadougou-Niamey vient de se matérialiser par la signature d’un premier accord qui porte sur un montant de 145 milliards FCFA (256 millions $). Les documents dudit accord ont été signés le mercredi 29 septembre par le ministre burkinabé de l’Economie, Lassané Kaboré, et la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maimouna Mbow Fam.
Cette première enveloppe constituée de prêts et de dons représente une tranche d’un engagement total de 470 millions $ qui a été approuvé par le conseil d’administration de la Banque mondiale le 15 juillet 2021.
Le corridor routier Lomé-Ouagadougou-Niamey, long de 1 065 km, constitue un axe incontournable de la chaîne d’approvisionnement du Togo, Burkina Faso et Niger. D’après certains experts, la part contributive des activités, qui s’exercent via ce corridor, au PIB de ces pays est de 28% pour le Niger, 40% pour le Burkina Faso, et 72% pour le Togo.
Prévu pour durer 6 ans, le projet intègre bien d’autres volets tels que l’amélioration des procédures douanières, la réalisation d’ouvrages sociaux communautaires, qui sont des facteurs essentiels susceptibles de stimuler une croissance économique.
L’implémentation du projet, selon le ministre burkinabé des Transports Vincent Dabilgou, « va permettra aux trois pays de pouvoir construire une économie de transport beaucoup plus forte dans le sens de nous permettre, non seulement de gagner en temps, mais aussi de gagner en transit, en service de transport le long du corridor, pour que tout le monde puisse l’emprunter de manière à pouvoir aller plus vite et dans la sécurité routière ».