De sources concordantes, le départ de Zakaï pour les prairies « roses » se confirment. Le richissime homme d'affaires, président de la Coordination départementale de Ouallam du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODENIFA Lumana/Africa) s'en va vers un ciel qu'il juge « clément».
Zakou Djibo ne va pas de bon cœur, mais il va pour trouver la paix, pour ne pas être inquiété. Cette stratégie n'est pas nouvelle et elle est bien connue des Nigériens. Elle date de la période de COSIMBA (Comité de Soutien à lbrahim Mainassara Baré) et selon certains, bien avant l'avènement de feu Baré au pouvoir. Zakou Djibo dit Zakaï également n'est pas à son premier coup d'essai. Récemment, sous la 6ème République, il avait suivi, « ses casseroles » obligent, le monstre Tazartché » ; et dès le lendemain du coup d'Etat du 18 février, le voilà de cœur avec le CSRD ce qui lui a valu le paiement du sa fausse facture d'environ deux milliards avec la complicité de feu Alhassane Alkali.
Rappelons que les relations Zaki-Zakaï ne sont pas à leur début. En effet, selon les milieux de l'homme de Ouallam ,il ne s'agit que de retrouvailles entre vieilles connaissances, la première formation politique de Zakaï est le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya). ll n'était alors qu'un simple tapissier brocanteur. ll aurait fêté sa richesse sous l'ère du Conseil du Salut National (CSN) c'est-a-dire pendant la transition militaire de feu Barè où il décrocha son premier marchè public.
Sa baraka est partie de là. Pour rendre l'ascenseur à son « créateur » terrestre, Zakaï se débarrassera de son écharpe rose pour enfiler le grand boubou jaune, histoire de marquer son adhésion pure aux idéaux du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP Jama'a), parti de feu lbrahim Mainassara Baré. C'est là une petite épopée du célèbre débauché du PNDS Tarayya.
Quel avenir pour l'alpha et l’oméga du dossier des fausses factures aux côtés de Bazoum et autres Massaoudou ? La réponse à cette question saute aux yeux.
Ce n'est pas de gaieté de cœur que le nouveau président du PNDS va accueillir Zakaï dans ses rangs. Rappelons que pendant toute la période d'opposition du PNDS, Zakaï était la bête noire à abattre coûte que coûte. Le scénario qui se dessine à l'horizon est simple à décrypter. Celui qui est attendu comme un messie au parti rose sera accueilli avec tous les honneurs. Il bénéficiera de quelques marchés et on tablera sur le dossier des fausses factures et toutes autres casseroles, juste le temps de maintenir son électorat pour voir Zaki rempiler en 2016. Et, hop Zakaï et semblables, sucés jusqu'aux ongles, seront voués aux gémonies et trainés dans la boue.
De tous les temps, dans tous les pays, l'histoire des traîtres et des lâches a été ainsi, une fin dramatique et peu glorieuse.
En attendant d'assister au défilement des épisodes décrits ci-dessus, une autre question nous vient à l'esprit. Quelle sera la réaction de la base électorale du richissime homme d'affaires ? « Nous ne sommes pas un bétail électoral, si Zakaï s'en va, il s'en ira seul ou du moins pas avec grand-chose. Nous, nous restons et nous demeurerons au Lumana et avec Hama Amadou, n'en déplaise aux « guristes et autres adeptes de la « Renaissance » dixit un « lieutenant » de Zakou Djibo. En somme, le ralliement de Zakaï au PNDS est la résultante du règne de l'impunité au Niger.