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Le nouveau président ‘’kama min’’ du PNDS Mohamed Bazoum, le nouveau fusible du Guri system
Publié le samedi 11 janvier 2014   |  nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l`Intégration Africaine et des Nigériens à l`Extérieur, M. Mohamed Bazoum


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Le nouveau président ‘’kama min’’ du PNDS : Mohamed Bazoum, le nouveau fusible du Guri system Depuis son investiture en Avril 2011, le Président de la République Issoufou Mahamadou a été mis en avant de toutes les actions du régime. Son Premier ministre Brigi Rafini n’a jamais pu jouer le rôle d’un Primo c’est-à-dire celui de fusible.

En fait, dans un régime semi-présidentiel, le Premier ministre est aussi une sorte de « gilet pare- balles » du chef de l’Etat. On le met en avant pour que les assauts, entendez, les insultes et autres critiques, se répandent sur lui, histoire de mettre le Président de la République à l’abri. Hélas ! Brigi ne pourra jamais jouer ce rôle puisque le président est lui-même devant pour tout faire, tout dire. Son chef de gouvernement ne fait ni plus ni moins que de la figuration aux yeux de l’opinion. Même les ministres lorsqu’ils parlent, ils mettent toujours en avant « les instructions du Président de la République Son Excellence Issoufou Mahamadou » ou encore ils transmettent « les salutations du Président de la République Son Excellence Issoufou Mahamadou ». Aujourd’hui, avec l’élection, ou disons la désignation de Bazoum Mohamed au sommet du PNDS-Tarayya, le président est en passe de trouver un fusible. Mais l’homme pourra-t-il jouer ce rôle ? En tout cas il a vraisemblablement déjà commencé. Mais le fait est que les leaders de l’opposition tels que Seïni Oumarou, Mahamane Ousmane ou Hama Amadou ne se mettront certainement pas à rivaliser avec un Bazoum Mohamed qui vit dans l’ombre de leur challenger Issoufou Mahamadou. D’ores et déjà, c’est le « petit » de Seïni Oumarou, Ousseini Salatou qui répond à Bazoum comme pour dire que le président du PNDS n’aura pas le plaisir d’une réponse du chef de file de l’opposition. Et en clamant déjà haut et fort qu’il ne sera pas candidat aux élections présidentielles de 2016, c’est certainement une intelligente façon pour Bazoum de se mettre un peu à l’abri des attaques de l’opposition. Il sait parfaitement que la seule véritable inquiétude et cheval de bataille de l’opposition demeure dans les échéances électorales à venir. De ce point de vue, on peut dire que Bazoum Mohamed n’est pas tout à fait celui que l’on croit c’est-à-dire l’homme qui peut s’asseoir sur ses intérêts personnels et défendre ceux du président Issoufou.



Autre chose, la désignation de Bazoum à la présidence du parti au pouvoir intervient dans un contexte politique assez singulier. La démocratie de notre pays est, en effet, dans une zone de turbulence depuis que le PNDS Tarayya s’est séparé de son allié principal le Moden/FA Lumana Africa et s’est adonné au débauchage des militants de l’opposition pour son soit disant gouvernement d’union nationale.

C’est dans ce contexte que vient de se tenir le congrès du PNDS Tarayya à travers lequel un président a été imposé en la personne de Mohamed Bazoum. Une imposition puisqu’au départ, il a été annoncé plusieurs candidatures et au finish, l’on s’est retrouvé avec un président coopté à 100%, soit 113 voix sur 113. Ce choix n’est pas fortuit vu le contexte politique actuel où le parti rose s’est attiré la foudre de autres grands partis politiques après Tarayya, regroupés au sein de l’opposition. Il lui faut forcément un ‘’Zomon Zamani’’ pour contrecarrer les assauts de l’opposition. Pour l’heure au PNDS, Dieu sait que le seul qui puisse faire l’affaire, c’est bien Bazoum, non pas parce qu’il dispose d’une base électorale ou d’une notoriété certaine, mais tout simplement parce qu’il est belliqueux et s’y connaît dans l’art de la diversion. Quoi de plus normal quand on sait qu’il se frottera aux fins politiciens que connaît actuellement notre pays, notamment MM Hama Amadou, Mahamane Ousmane, Seini Oumarou ou autres Dan Dubaï.

La confirmation de tout cela est apparue au grand jour. D’abord à la clôture du congrès qui l’a désigné, quand non seulement il menaçait de s’attaquer à la liberté de la presse, mais aussi il disait du haut de la tribune que « l’opposition verra ça ». Dans la même semaine de son élection, le sieur Bazoum a animé sa toute première conférence de presse à Zinder dans laquelle il annonçait que l’ancien président Tandja Mamadou s’expliquera devant la justice à propos des 400 milliards qu’il disait avoir laissé dans les caisses de l’Etat le jour de son renversement par la junte de Salou Djibo. C’est bien là une situation dangereuse pour notre pays car ce ‘’président Kama min’’ n’est même pas à même de faire la différence entre les prérogatives d’un président de parti et ceux d’un porte parole du gouvernement. A coup sûr les Nigériens vont se marrer les jours à venir, car l’homme qui vient de succéder au président Issoufou à la tête de Tarayya se veut plus royaliste que le roi. C’est malheureusement une de ses qualités !

Amadou BELLO

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