Le ministre de la poste, des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information a procédé, samedi dernier dans la matinée, au lancement officielle de l’étude sur le développement d’Internet au Niger. L’objectif ultime de cette étude dont les autorités attendent avec intérêt les résultats est de doter le pays de moyens et stratégies susceptibles de le conduire à la réduction significative de la fracture numérique observée entre les pays du Sud et ceux du Nord.
Procédant au lancement officiel de l’étude, le ministre Hassane Barazé Moussa a affirmé que l’usage d’internet pose des questions relatives à la prise en compte des besoins et attentes des citoyens dans leur aspiration au droit à l’information, à la liberté d’expression et la garantie du respect de la vie privée. Inversement, a t-t-il poursuivi, les dispositifs numériques à eux seuls, aussi performants et sophistiquées soient-ils, ne génèrent pas un quelconque changement social ou économique dans une société donnée. « Ils doivent s’insérer dans la vie sociale des citoyens à travers une interaction efficace avec leur environnement socio-culturel», a-t-il plaidé.
Plus loin dans son intervention, le ministre de la poste, des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information a souligné que le Niger dispose d’énormes potentialités susceptibles de lui permettre de relever ce défi car il a mis en place un cadre juridique et institutionnel approprié. Actuellement, se réjoui-t-il, les infrastructures sont déployées et, de manière certaine, le quotidien de millions de Nigériens se trouve fortement influencé par le numérique. Mais, a prévenu le ministre Hassane Barazé Moussa, les défis à relever sont nombreux et appellent l’implication de tous « relativement à l’éducation, aux medias numériques, au renforcement des capacités et des compétences des usagers d’internet, à la formation, à l’amélioration des politiques qui adressent les nouveaux enjeux liés à Internet ».
L’étude sur l’universalité de l’internet au Niger vise entre autres à appréhender concrètement l’environnement et les politiques nationales de l’internet, à évaluer l’écosystème numérique et les politiques publiques, à amener les participants à une compréhension systémique des différents contours du projet et à définir les responsabilités entre les parties prenantes du projet afin d’en faciliter la mise en œuvre. Des objectifs qui cadrent avec la Déclaration de Politique Générale du présent Gouvernement qui fixe « l’atteinte du taux de pénétration mobile de 100% et du taux de de pénétration internet de 66% » à l’horizon 2026.
L’étude sur le développement de l’internet au Niger, comme l’a souligné le ministre Hassane Barazé Moussa, doit concerner l’ensemble des couches sociales du Niger car « 70% de la population n’a pas encore accès à l’internet bien qu’il soit à la portée de tous. «Cette frange de la population exclue de l’usage d’internet est essentiellement constituée des femmes, des jeunes et des personnes âgées. Pourtant, internet permet à tous de s’émanciper et de développer des activités commerciales formelles comme informelles par le biais de la publicité numérique sur les plateformes des réseaux sociaux», a ajouté le ministre de la poste, des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information.