Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, dans la commune de Banibangou (région de Tillabéri), 69 personnes dont le maire de ladite commune ont été tuées le 02 novembre 2021 dans une embuscade tendue par des bandits armés contre un groupe d’autodéfense. Un deuil de 48 heures est décrété sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce vendredi 05 novembre 2021.
« Une délégation de ressortissants de la commune de Banibangou, constituée en groupe d’autodéfense contre les terroristes, avec en sa tête le maire de ladite localité, est tombée, le mardi 02 novembre 2021, dans une embuscade tendue par des bandits armés non identifiés« , a annoncé jeudi le gouvernement nigérien. Après des violents combats, plusieurs personnes, membres du groupe d’autodéfense, ont perdu la vie.
Le bilan provisoire de l’attaque qui a eu lieu à 11 km au nord de village de Adabdab, localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Banibangou, fait état de 69 morts, dont le maire, et 15 rescapés, a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation. Selon la même source, une vaste opération de ratissage a été engagée dans la zone.
Suite à ce nouveau drame – qui démontre davantage la détérioration de la situation sécuritaire dans certaines régions du pays – le gouvernement a décrété un deuil de 48 heures, à compter du vendredi 05 novembre 2021, sur toute l’étendue du territoire national.
À noter que c’est au regard de l’amplification des attaques de groupes armés non étatiques (GANEs) dans la commune de Banibangou et dans la région de Tillabéri en général que des ressortissants de la commune se sont constitués en groupe d’autodéfense en montant spontanément un comité dit de vigilance. Selon nos confrères de « Aïr Info », le comité composé de 84 personnes aux guidons de 42 motos, conduit par le maire de Banibangou, ancien gendarme, avait engagé, lundi 1er septembre, une mission pour traquer les terroristes qui sévissent dans la zone.
Ainsi, quittant le village de Dinara (7 km de Banibangou), le comité de vigilance avait passé la nuit dans le village de Adabdab où il fut vu par une personne, informateur des GANEs qui, par la suite, informa les assaillants qui leur ont tendu une embuscade le lendemain. L’attaque.