Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a participé, ce dimanche 07 novembre 2021, au sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO à Accra, au Ghana, pour le compte du Burkina Faso. Cette rencontre a été consacrée à la situation politique dans deux pays membres de l’organisation, le Mali et la Guinée, sous transition depuis quelques mois. Il ressort du communiqué final, que des sanctions ont été prises à l’encontre des membres de la junte au pouvoir au Mali et un Médiateur a été désigné pour la Guinée.
Débuté dans la mi-journée, sous la présidence du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, le sommet a décidé des sanctions individuelles contre les autorités de la transition malienne. Il s’agit d’interdiction de voyager et du gel de leurs avoirs.
Selon le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, la conférence des chefs d’Etat a décidé d’imposer d’autres types de sanctions aux autorités maliennes, notamment économiques et financières, si d’ici le sommet ordinaire de décembre prochain, il n’y a pas d’avancées.
Le ministre Alpha Barry a relevé l’inquiétude de la conférence des chefs d’Etat sur le cas malien, qui peut avoir des répercussions sur les pays voisins tels que le Burkina Faso et le Niger, et même au-delà.
Pour ce qui concerne la Guinée, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de maintenir les sanctions prises le 16 septembre dernier. Ils ont toutefois noté qu’il y a une évolution dans la mise en place d’un gouvernement. Il a été demandé aux autorités guinéennes, de proposer rapidement un calendrier, pour la tenue des élections.
Un Médiateur a été désigné, en la personne du Ghanéen, Dr Mohamed Ibn Chambas, pour suivre cette transition.
Les chefs d’Etat ont, par ailleurs, condamné l’expulsion du représentant de la CEDEAO au Mali.
Les travaux, qui se sont déroulés à huit clos, devaient examiner les comptes rendus des missions effectuées par deux délégations conduites par le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, le 17 septembre en Guinée et le 17 octobre au Mali. À la cérémonie d’ouverture, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes de l’attaque qui a fait 69 morts au Niger et l’explosion qui a entraîné le décès de près d’une centaine de personnes en Sierra Léone.