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Célébration du Mouloud à Agadez : Le sultan Ibrahim Oumarou prie pour la paix, la quiétude et la stabilité pour le Niger

Publié le jeudi 11 novembre 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
Elh
© Autre presse par DR
Elh oumarou Ibrahim Oumarou, le sultan d’Agadez
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Agadez - Le Sultan El Hadji Oumarou El Hadji Ibrahim Oumarou Ed Dasuki a, à l’occasion de la célébration du Mouloud 2021, prié pour la Paix, la quiétude et la stabilité pour le Niger.

La fête du Mouloud ou la célébration de la naissance du prophète Mahomet(SAW) à Agadez serait introduite d’après l’historien Adamou Aboubacar par l’Emir Zakaria.

Les autorités administratives ont célébré aux côtés du Sultan de l’Aïr Oumarou El Hadji Ibrahim Oumarou Ed Dasuki, le Mouloud à l’instar de la Oumma islamique.

Une occasion pour le Sultan de l’Aïr de prier le Tout Puissant Allah, pour la Paix, la quiétude et la stabilité au Niger.

Les fidèles rassemblés dans les différentes mosquées d’Agadez ont également saisi l’opportunité offerte pour réitérer une fois de plus des prières pour le repos de l’âme du défunt Sultan Feu El Hadji Ibrahim Oumarou Ed Dasuki.

A Agadez le Mouloud est célébré dans neuf mosquées de la ville. Mais, la spécificité du Mouloud réside ailleurs. Ici on commémore aussi bien la naissance que le baptême du Prophète.

Cette fête se répartie en deux périodes. La première période est dite de Gani. Elle a lieu le 12 Rabi El Aouel. Les manifestations sont dirigées par le sultan qui, dans l’après-midi, après la prière de l'El-Acr et après des prières pieuses, monte à cheval et commence en compagnie de sa cour et de la foule urbaine, une promenade rituelle marquée d’abord par un arrêt dans le kori Azamadarene, au nord-ouest de la ville.

Après cette cérémonie, le cortège fait trois tours d’une colline sur laquelle s’élevait jadis la maison des frères jumeaux qui avaient été tous deux élus sultans et qui avaient gouverné à tour de rôle.

La passation de service se faisant chaque vendredi, selon la tradition. On dit qu’ils sont morts également le même vendredi. Ces trois tours terminés, le sultan regagne sa résidence où l’attendent les forgerons qui l’accueillent par des invocations.

Peu après, tandis que les marabouts se rendent à la mosquée pour lire l’Achrania, les forgerons vont au Bango-Maouli à l’Est de la ville et y procèdent debout à des prières et récitations qui durent jusqu’à l’aube. Jeunes gens (filles et garçons) leurs tiennent compagnie jusqu’à l’apparition du jour où le chef des griots et les étudiants coraniques qui l’entourent récitent ensemble des louanges et parcourent des écoles coraniques et mosquées en ruines.

Au cours de cette même nuit du 12 Rabie El Aouel, des réjouissances ont lieu à Azzel, à 15 kilomètres d’Agadez, où tous les nomades des environs se réunissent pour des chants et des danses.

La deuxième période est celle des cérémonies dites du baptême du prophète. Elles se déroulent 7 jours après le Gani. Mais, dès le sixième jour, les femmes de la ville vont chercher du gravier dans des vans qu’elles déversent dans la mosquée de zakaria.

Ces femmes sont dirigées par un orchestre formé de griots, mais aussi de femmes de Tende Kaïna (originaires des quartiers d’Amdit, d’Obitara, de Hasna, de Tafimata). Cet orchestre chante la Tendekaïna et les étudiants coraniques qui l’accompagnent récitent des poèmes spéciaux.

Le septième jour, les festivités débutent par une promenade des étudiants coraniques et du chef des griots guidés par un vieux marabout qui, à l’aide d’un bâton qu’il tient de sa main, leur indique le trajet à suivre et les lieux à visiter.

Dès l’aube, les marabouts s’installent dans la mosquée de tendé (une des mosquées de Zakaria) où ils sont rejoints par le sultan qui viendra écouter les lectures de Mouloud, d’El Achrania et des Hadiths.

Ces récitations ne finissent que vers 3 heures de l'après-midi. Entre-temps, vers 10 heures on égorge un mouton offert par le sultan, geste qui évoque le baptême du Prophète.

Au terme de ces lectures, le sultan rejoint sa résidence mais dès la prière de d’El Asr, il revient dans ce quartier d’Amdit, à une place de Tendekaïna, en face de la demeure de Zakaria. Faisant face à l’Est sur son cheval, il reçoit les salutations d’une vieille femme, descendante des serviteurs de Zakaria, qui se détache de la foule et qui avance en dansant. Cette cérémonie marque la fin de la fête.

Le lendemain a lieu une cérémonie plus réduite qui consiste à transférer le gravier de la mosquée de Tendé à la demeure du sultan. Ce gravier sur lequel sont assis le sultan, l’Imam et les marabouts, le jour du tendé, est l’objet de haute considération.

Dès la fin de la lecture du tendé, la foule se rue pour se procurer quelques grains. Chacun en avale 7 et répartit les autres dans les divers coins de la maison. Ce sont les restes de graviers qui sont portés par les femmes chez le sultan. Ce transport rituel se fait en 7 voyages au coucher du soleil accompagnés de chansons religieuses et de la musique. Au dernier voyage, la petite foule se rend auprès du Sultan qui essuie avec la main le tambour des porteuses de gravier et se frotte la figure en guise de bénédiction.

Ensuite, c’est au tour des femmes du sultan, de ses enfants et, puis de la foule, de faire le même geste pour obtenir la bénédiction du sultan.



AH/AS
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