Dans la Région de Niamey « de façon générale, la campagne agricole 2021 n’a pas répondu aux attentes des producteurs de la région (…), la production est médiocre dans tous les Arrondissements Communaux et villages agricoles », rapporte une pré-évaluation de la campagne agro-sylvo pastorale 2021 menée par le Gouvernement nigérien.
Cette campagne de pré-évaluation qui s’est tenue du 27 octobre au 1er novembre 2021 a été conduite par la ministre de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini.
Selon le rapport « les productions céréalières et celles des cultures de rente sont médiocres dans tous les cinq (5) Arrondissements Communaux de la Région. Le déficit varie de 75 à 85%. Tous les 42 villages agricoles de la Région ont eu une production médiocre et on dénombre 117.776 personnes touchées par ce déficit agricole ».
Sur le plan agricole, souligne le rapport, la campagne a été précoce dans son installation par rapport à l’année dernière. Toutefois, la situation pluviométrique a été marquée par une longue période sèche allant de la 3ème décade du mois d’août à la fin du mois de septembre, période pendant laquelle les besoins en eau des cultures sont très élevés. Le cumul pluviométrique saisonnier est en baisse par rapport à celui de l’année passée.
La situation phytosanitaire a été marquée par des attaques de sauteriaux, d’insectes floricoles, de chenilles, de punaises et de pucerons vite maitrisées grâce à la disponibilité des produits.
« Sur le plan pastoral, la production fourragère est faible avec une densité moyenne et un taux de recouvrement au sol situé entre 15% et 20%. Le bilan fourrager sera très déficitaire car dans la Région de Niamey, il est structurel depuis une dizaine d'années », indique le document.
Cependant, relativise l’étude gouvernementale, la situation est globalement bonne sur les autres aspects pastoraux tels que l'embonpoint des animaux, les termes d'échange et la disponibilité d'aliments bétail sur les marchés.
Quant à la situation sanitaire du cheptel, elle a été caractérisée par l'apparition de plusieurs foyers de maladies vite maîtrisés.
Les besoins en bouture de bourgou sont estimés à 9.800.000 F CFA pour 49 ha, ceux en antiparasitaires bolus pour les gros et petits ruminants s'élèvent respectivement à 17.500 et 44.000 comprimés, ainsi que 200 flacons d'Ivermectine. Les besoins en relèvement sont estimés à 270 Kits pour 1.350 têtes de petits ruminants.
Pour résorber les déficits engendrés, l’Etat et ses partenaires doivent accompagner l’effort des laborieuses populations par des appuis conséquents et immédiats.