579 établissements de l'enseignement primaire et secondaire ont été forcés de fermer en raison de l'insécurité dans la région de Tillabéry, dans l'ouest du Niger, affectant 53.562 élèves, selon le ministère de l'Education nationale.
Cette partie du Niger située dans la zone dite "des trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso), est devenue ces dernières années le théâtre d'opérations de groupes terroristes qui mènent des attaques meurtrières, de part et d'autre de ces frontières, contre les forces armées et les populations civiles. Les menaces contre la sécurité scolaire y sont particulièrement aiguës ces derniers temps, selon les observateurs.
Le ministère de l'Education nationale (MEN) a dépêché dimanche une mission dans la région de Tillabéry, conduite par le directeur des statistiques, M. Mahamane Djibo, pour examiner avec les autorités régionales les mesures à prendre en vue d'assurer la continuité académique aux élèves affectés.
Au regard de cette situation, d'importantes recommandations ont été formulées, notamment l'organisation d'une rencontre entre le MEN et les autres ministères en charge de la question sécuritaire afin de trouver des mécanismes permettant la continuité pédagogique, de promouvoir des solutions innovantes (formation à distance), et d'identifier les centres de regroupement pour accueillir les élèves déplacés en fonction des besoins de la localité.