Au Niger, il a été enregistré en 2020, quelques 7.248 accidents corporels ayant causés la mort de 1.405 personnes, 3.625 blessés graves et 7.558 blessés légers auxquels s’ajoutent des victimes handicapées à vie et des dégâts matériels considérables. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Transports Alma Oumarou à l’occasion de la célébration, hier dimanche 21 novembre 2021, à l’occasion de la célébration de la 10e Journée africaine de la Sécurité routière. Des accidents principalement engendrés par les mauvais comportements humains dans la circulation routière et qui font couter au Niger, quelques 237 milliards de FCFA soit près de 2% du PIB du pays, selon les estimations de la CEDEAO.
Dans le message officiel qu’il prononcé à l’occasion de la célébration de cette journée, le ministre Alma Oumarou a également déploré que les accidents de la route croissent chaque année. Ainsi, entre 2019 et 2020, le nombre des accidents a augmenté de 10% et celui des morts de 66%, principalement à cause des mauvais comportements humains dans la circulation routière.
La Journée africaine de la Sécurité routière est célébrée chaque 3e dimanche du mois de novembre depuis le 29 janvier 2012 à l’initiative de l’Union africaine (UA). L’édition 2021, la 10e du genre, a été célébrée dans notre pays sous le thème : «la vitesse excessive : cause principale des accidents de la route au Niger».
Dans son message, le ministre Alma Oumarou a indiqué que selon les statistiques de l’OMS, les accidents de la route ont causé en 2020, la mort de 1.350.000 personnes, 50.000.000 de blessés et une perte économique estimée à 518 milliards dollars US, l’équivalent de 291.116 milliards de FCFA. Cela fait un taux moyen de décès engendrés par les accidents de la circulation routière à l’échelle mondiale, de l’ordre de 18,2 pour 100. 000 habitants. Ainsi, selon les mêmes statistiques, on enregistre un mort toutes les 24 secondes sur les routes dans le monde.
Par région, c’est l’Afrique qui arrive en tête de peloton en fonction du nombre de victimes d’accidents de la circulation routière avec 26,6 décès pour 100.000 habitants. Au Niger, la situation des accidents est « plus préoccupante », selon le ministre, car notre pays occupe le 21ème rang en Afrique sur 34 pays classés avec 23,6 tués pour 100.000 habitants en 2016.
Malgré ce constat alarmant, le ministre Alma Oumarou a estimé que « les accidents de la route ne sont pas une fatalité car on peut réduire leur fréquence et leur gravité ». Il a en ce sens rappelé les différentes stratégies internationales, régionales et nationales mises en œuvre pour faire face à la situation avant d’inviter les usagers de la route à plus de prudence pour sauver des vies. «J’en appelle à une allure modérée sur les routes nigériennes afin de réduire la perte en vie humaine qu’elles occasionnent», a plaidé le ministre Alma Oumarou car au Niger, la vitesse excessive est à la base d’environ 26% des accidents de circulation.