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Le Président Mohamed Bazoum initie un forum sur la cohésion sociale dans les régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri, en proie à l’insécurité

Publié le jeudi 25 novembre 2021  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Présidence par DR
Le Chef de l’État, SEM Mohamed Bazoum, a présidé ce Jeudi 09 Septembre 2021, la traditionnelle réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres.
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Au Niger, le Président de la République Mohamed Bazoum a rencontré, ce mercredi 24 Novembre 2021 à Niamey, les forces vives des régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri, notamment les autorités administratives, les chefs coutumiers, les leaders religieux et la société civile. Objectif : instaurer un dialogue entre ces acteurs pour trouver des voies et moyens de consolider la cohésion sociale dans ces trois régions en proie à des conflits et à l’insécurité.

Cette réunion, indique-t-on, s’est tenue en présence des membres du Gouvernement nigérien, des parlementaires, des élus locaux et des diplomates accrédités au Niger.

« Excellence Monsieur le Président de la République, vous avez devant vous tous les députés, les Gouverneurs, Préfets, Maires et l’ensemble des Chefs de cantons et des groupements des régions de Dosso, Tahoua et Tillabéri, ainsi que les principaux leaders locaux, y compris les leaders religieux, les ‘’Garsos’’ ; ‘’les Ardos’’, ‘’les Rouggas’’ », a déclaré, à l’ouverture de la rencontre, le Ministre de l’intérieur et de la décentralisation, M. Alkache Alhada.

« S’ils sont devant vous, Monsieur le Président, c’est parce que ces trois régions ont la particularité d’être des zones de conflits et de menaces terroristes qui peuvent hypothéquer la cohésion sociale dans notre pays », a-t-il expliqué.

« Or, l’une des particularités de notre pays réside justement dans la force de sa cohésion sociale. Cohésion qu’il a su construire au fil des ans, j’allais dire des siècles », a commenté le Ministre Alkache.

Selon le Ministre nigérien en charge de l’intérieur, la cohésion sociale de la Nation nigérienne n’a pas pris naissance avec les frontières tracées par la colonisation. Le fondement de cette cohésion est bien plus antérieur à cette ère.

« Le passé nous rappelle que les frontières de nos Etats ont été tracées de façon arbitraire, au hasard des conquêtes de l’histoire coloniale avec parfois, comme conséquence, des conflits intercommunautaires avec des violences inouïes rendant très difficile le processus de construction nationale et l’émergence d’un Etat moderne. Le même passé nous apprend que les populations qui composent aujourd’hui le Niger étaient toutes en relations entre elles avant même la pénétration coloniale, tissant des liens historiques de solidarité et de cohésion qui constituent aujourd’hui le socle de la Nation Nigérienne », a-t-il rappelé.

« Le commerce transsaharien mettait déjà en relation de la Tripolitaine en Libye actuel à Kano au Nigeria actuel Arabe, Touareg, Haoussa, Kanouri, Toubou. A l’Ouest l’empire Songhaï a mis en relation Arabe, Touareg, Songhaï, Zarma, et Gourmantché. Le rayonnement de l’empire peulh de Sokoto, fondé par Ousmane Dan Fodio qui a étudié dans la région d’Agadez, il faut le rappeler, est bâti aussi sur l’apport des autres communautés notamment Haoussa, Touareg , Zarma qui ont ensemble avec les Peulhs mené les conquêtes qui ont permis la constitution et l’expansion de cette entité, qui avait au 19ème siècle de l’influence dans tout l’espace qui deviendra plus tard le Niger », remémoré Alkache Alhada.

« L’interpénétration des communautés était tel que les configurations politiques qui se sont développés reposaient moins sur l’appartenance ethnique, que l’intérêt politique ou idéologique qui demeurait le principal ressort de l’organisation étatique. De ce point de vu, le Niger est dans une continuité historique avec l’organisation administrative qui a suivi la création de l’Etat moderne et les politique menées par les premiers dirigeants de notre pays auxquels on se doit de rendre hommage pour avoir su maintenir cette dynamique de cohésion sociale », se souvient toujours l’officiel nigérien.

« Aujourd’hui, Monsieur le Président, il vous revient vous qui êtes investi des pouvoirs de conduire les destinés de ce pays, l’impérieux devoir de veiller à la préservation et la consolidation de ce précieux patrimoine. Et c’est parce que vous avez pleinement conscience de cet impératif que vous avez, il y a de cela quelques jours, lancés l’appel de Banibangou pour que nos concitoyens ne cèdent pas à l’émotion afin de préserver la cohésion sociale », a-t-il déclaré en s’adressant au Président de la République.

« C’est parce que vous avez pleine conscience de cet impératif Monsieur le Président que vous avez décidé de l’accroissement des effectifs des forces de défense et de sécurité dans le souci de renforcer leurs efficacités pour assurer la paix et la quiétude sociale tout en appelant les populations à avoir foie en l’Etat et au force de défense et de sécurité. C’est enfin parce que vous avez pleine conscience de cet impératif Monsieur le Président que vous avez décidé de convoquer le présent forum focalisé à dessin sur trois régions de notre pays à savoir : Dosso, Tahoua et Tillaberi, précisément là où cette problématique de terrorisme menace dangereusement la cohésion sociale et par conséquent appelle à la fois une thérapie d’urgence et une pris en charge de long court » a poursuivi le responsable de la sécurité nationale dans le Gouvernement nigérien.

Le Ministre de l’intérieur et de la décentralisation a aussi transmis au Chef de l’Etat Mohamed Bazoum les remerciements des Gouverneurs des trois régions concernées par le forum pour avoir « convoqué ce forum qui permettra trois jours durant à des hommes et femmes avisés, d’échanger et de rappeler les rôles, missions des responsabilités des principaux acteurs de la cohésion sociale et s’assurer de leur engagement ».

Alors que les régions de Tahoua et Tillabéri sont menacées par le terrorisme armé perpétré par des groupes en provenance du Mali voisin, la Région de Dosso connait, quant elle, des attaques armées par des bandits en provenance du Nigeria.

Mais les trois régions connaissent toutes une autre forme de menaces endogènes, qu’est le conflit entre agriculteurs et éleveurs.

MSB/KPM
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