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Sécurité alimentaire et nutritionnelle et développement agricole durable (SANAD) : la clôture du Contrat de réforme sectorielle (CRS) au centre d’un atelier de capitalisation des acquis

Publié le samedi 27 novembre 2021  |  ActuNiger
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© Autre presse par DR
Sécurité alimentaire et nutritionnelle et développement agricole durable (SANAD) : la clôture du Contrat de réforme sectorielle (CRS) au centre d’un atelier de capitalisation des acquis
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Dans le cadre de l’atelier technique de partage du Plan d’actions 2021-2025 de l’Initiative 3N et de la Revue Annuelle Conjointe (RAC) 2020 du secteur de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle et du développement agricole durable (SANAD), qui s’est tenue les 25 et 26 novembre 2021 à l’hôtel Radisson Blu de Niamey, une session a été consacrée à un atelier de clôture et de capitalisation des acquis du Contrat d’assistance technique auprès du Haut-commissariat à l’initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens). Financé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 243 millions d’euros et mis en œuvre par le consortium AFC-GOPA-ADE-CA17 International sur la période 2016 à 2021, le Programme s’est traduit par la mise en œuvre de plusieurs réformes dans le secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger avec des résultats satisfaisants dans le cadre de l’appui aux efforts de l’Etat à éradiquer la pauvreté et à promouvoir une croissance durable et inclusive.

L’atelier s’est déroulé en présence du Conseiller technique, représentant le Haut-commissaire à l’Initiative 3N, M. Dr Saidou Abouba, du Coordonnateur de la cellule d’appui à l’ordonnateur national au Ministère des Finances, Abdoulaye Salifou, de la Cheffe de la Section Développement rurale à la Délégation de l’Union Européenne (UE) au Niger, Mme Magdalena Pruna, ainsi que le représentant du Secrétariat permanent du Dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires(DNPGCA), des cadres des ministères en charge de la mise en œuvre de la SANAD, des secrétaires régionaux des Régions, des représentants des partenaires techniques et financiers (PTF) et des autres acteurs non étatiques notamment la société civile et le secteur privé.

Un dialogue politique de haut niveau pour la réussite des réformes

Dans l’allocution qu’il a présenté à cette occasion, le Coordonnateur de la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur National (CAON) s’est tout d’abord félicité du fait de retenir cette session dédiée à la capitalisation et à la clôture du Contrat de réforme Sectorielle de la SANAD à l’occasion de l’atelier technique de partage du Plan d’actions 2021-2025 de l’Initiative 3N suivi de la Revue Conjointe (RAC) du secteur. « Un choix qui n’est pas fortuit », a indiqué M. Abdoulaye Salifou qui a expliqué qu’en effet, le CRS-SANAD a été la première expérience de mise en œuvre d’un programme d’appui budgétaire dans le domaine après une modalité qui reposait sur l’approche projet. Il a saisi l’occasion pour dresser un bref aperçu de la mise en œuvre du programme qui a démarré en 2016 après la signature de la Convention de financement jusqu’au dernier décaissement de l’appui budgétaire qui interviendra à la fin du quatrième trimestre 2021. « Ce programme vise à contribuer aux objectifs fixés en matière de politique sectorielle, à promouvoir les politiques et les réformes sectorielles, à renforcer la gouvernance du secteur et à répondre aux besoins essentiels de la population à travers l’amélioration de l’accès aux services dans les domaines de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a rappelé le Coordonnateur de la Cellule d’Appui avant de préciser que les deux composantes du programme à savoir l’appui au budget à l’Etat d’une enveloppe de 215,75 millions d’euros soit 141.522.722.750 francs CFA et un appui complémentaire consistant à une assistance technique et l’acquisition de matériels et d’équipements pour 12 millions d’euros.

« Le dialogue sur les politiques est l’un des piliers fondamentaux du contrat d’appui budgétaire, aux cotés des transferts de fonds et du renforcement des capacités des structures impliquées dans sa mise en œuvre », a ensuite expliqué le Coordonnateur de la Cellule d’Appui à l’ordonnateur national qui a souligné également que ce dialogue est porté par le niveau technique à travers la coordination intersectorielle et pluri-institutionnel du HC3N de la Cellule d’Appui (CAON), et par le Comité de Pilotage au niveau stratégique et politique.

« Le Contrat de Réforme Sectorielle de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et Développement Agricole Durable (CRS-SANAD) a permis ainsi à l’Union Européenne et au gouvernement nigérien de placer le dialogue de politique à un haut niveau stratégique et la mise en œuvre des politiques du secteur selon une approche beaucoup plus intégrée et globale. (…). Au-delà du renforcement de la coordination et de la gouvernance des politiques du secteur, la mise en œuvre du programme du CRS-SANAD a permis d’engager des réformes structurantes et l’atteinte de résultats très satisfaisants comme l’a révélé l’évaluation à mi-parcours du programme réalisé en 2020 ».

Le coordonnateur Abdoulaye Salifou a cité, entre autres réformes phares du CRS-SANAD, l’élaboration et l’adoption des systèmes d’aménagement foncier de Dosso et Maradi et la poursuite de la dynamique dans les autres régions notamment pour Tillabéry, Zinder, Tahoua et Agadez; le développement, la mise en place et l’opérationnalisation des systèmes d’information sur la sécurisation foncière, le suivi et la gestion des terres restaurées ou réhabilitées et la gestion des nappes phréatiques pour la production agro-sylvo-pastorale et halieutique, ainsi que la création du Fonds d’investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) et de l’opérationnalisation de ses guichets notamment le 1 et le 3. Il y a également, a-t-il poursuivi, l’opérationnalisation du dispositif et des structures d’Appui-Conseil à savoir le Système National de Conseil Agricole (SNCA) et l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA) et des mécanismes de financement; l’accroissement significatif et la qualité de la couverture des besoins des ménages en insécurité sévère et assuré dans les délais par le Dispositif National de Prévention et de gestion des crises Alimentaires (DNPGCA) et, enfin, la réalisation et la publication des Enquêtes annuelles de prévision et d’estimation des récoltes (ERER) complètes, assorties des statistiques détaillées sur les actifs agricoles.

« Vous conviendrez avec moi, qu’au regard de l’impact structurant de l’approche programme et des résultats atteints, ainsi que de la dynamique des reformes réalisées et en cours, il s’avère important de les capitaliser en cette fin de programme et de poursuivre l’élan amorcé », a estimé le Coordonnateur de la CAON qui n’a pas manqué d’exprimer ses remerciements, au nom des plus hautes autorités nigériennes et des populations bénéficiaires, à l’Union Européenne pour les appuis multiformes qu’elle apporte au Niger dans les efforts du gouvernement contre la pauvreté en général, et en particulier dans le domaine de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et Développement Agricole Durable (SANAD). Des remerciements qu’il a aussi adressé à tous les acteurs qui, de prêt ou de loin, ont contribué à la mise en œuvre de ce programme d’appui budgétaire. « C’est grâce à leurs engagements que nous avons atteint ces résultats globalement satisfaisants », a conclu M. Abdoulaye Salifou.

Des réformes sectorielles pour appuyer les efforts du Niger à éradiquer la pauvreté

En prenant la parole, la Cheffe de la Section Développement rurale à la Délégation de l’Union Européenne (UE), Mme Magdalena Pruna, qui représente également les partenaires techniques et financiers (PTF), a aussi mis l’accent sur la mission du CRS-SANAD, qui couvre la période de novembre 2016 à novembre 2021, et qui constitue la déclinaison opérationnelle du Secteur 1 (Sécurité alimentaire et nutritionnelle, et résilience) du Programme Indicatif National (PIN) du 11e Fonds Européen de Developpement (FED), « un fruit de la Coopération historique et fructueuse » entre l’UE et l’Etat du Niger. « L’objectif général du CRS-SANAD est d'appuyer les efforts du gouvernement de la République du Niger à éradiquer la pauvreté, à promouvoir une croissance durable et inclusive, et à consolider et améliorer la gouvernance démocratique et économique », a-t-elle poursuivi, soulignant que quatre (4) objectifs spécifiques ont été assignés au programme. Il s’agit d’accroître la capacité financière du gouvernement afin qu'il réalise les objectifs fixés en matière de politique sectorielle; de promouvoir les politiques et les réformes sectorielles; de renforcer la gouvernance au niveau sectoriel, et enfin, de répondre aux besoins essentiels de la population à travers l'amélioration de l’accès aux services dans les domaines de l'agriculture durable, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Dans son intervention, Mme Magdalena Pruna a rappelé qu’à travers la convention de financement ainsi que les appuis budgétaires et complémentaire, la mise en œuvre du programme d’assistance qui a été conduite par le Consortium AFC-GOPA-ADE-CA 17 International par le biais d’une équipe permanente et un pool d’expertise à court terme, a permis d’accompagner les acteurs du secteur dans la réalisation des réformes envisagées. « Au terme du programme CRS-SANAD, le temps est venu d’apprécier le bilan des réalisations de cette assistance et de tirer des leçons et des enseignements nécessaires, pour améliorer les futures interventions », a fait remarquer la représentante de la délégation de l’UE au Niger qui s’est félicitée des performances enregistrées dans la mise en œuvre du programme d’assistance comme en témoignent les résultats de l’évaluation demi-finale du programme qui s’est tenu en juin dernier à Niamey.

Des acquis à capitaliser et des défis à relever

Après avoir cité quelques progrès importants inscrits à l’actif du programme CRS-SANAD, Mme Magdalena Pruna a estimé que « malgré ces progrès, l’exercice mené montre aussi les défis à relever ». Il s’agit, notamment, a-t-elle souligné de l’opérationnalisation et la valorisation des différents outils et mécanismes ci-dessus évoqués, à savoir : l’opérationnalisation du FISAN, la mise en œuvre de la politique foncière rurale et des schémas d’aménagements fonciers régionaux. En terminant son intervention la Représentante de l’UE et partenaires techniques et financiers à tenu à réitérer « l’engagement et la disponibilité de l'UE à soutenir les autorités du Niger dans leurs efforts de mise en œuvre des stratégies et politiques nationales de développement, avec un focus sur la sécurité alimentaire, nutritionnelle et pastorale ».

Le Conseiller technique du Haut-commissaire à l’initiative 3N, Dr Saidou Abouba, a pour sa part, saluer la mise en œuvre de ce programme qui a « impulsé des réformes importantes et stratégiques dans le secteur de la sécurité alimentaire au Niger ». Il a en ce sens, et au nom du Haut-commissaire, transmis ses remerciements à l’Union Européenne pour son soutien financier ainsi qu’à l’ensemble des acteurs qui ont contribué à la mise en œuvre du programme CRS-SANAD.

Après la cérémonie d’ouverture, les travaux se sont poursuivis avec le dialogue politique entre l’Etat, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ainsi que les Acteurs Non Etatiques (ANE) suivi de la présentation des recommandations et négociations Etat/PTF. Les participants ont ensuite été édifiés sur l’initiative 3N et la capitalisation des reformes sectorielles et la session s’est cloturée avec l’appréciation des bénéficiaires.

M.Abdoul Karim
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