NIAMEY - Vingt-trois migrants nigériens en route pour l'Algérie ont été sauvés mardi par l'armée du Niger après avoir été abandonnés dans le Sahara par des passeurs, a annoncé mercredi la radio publique nigérienne.
Une patrouille de l'armée nigérienne a d'abord intercepté un pick-up à l'arrière duquel six hommes, sept femmes et dix enfants, originaires de la région de Zinder (sud du Niger) étaient entassés, selon la Voix du Sahel, la radio publique.
La gendarmerie d'Arlit (nord du Niger) a confirmé cette information à l'AFP, sans donner plus de précisions.
Selon la radio, les militaires ayant intercepté les migrants ont confisqué les clés du véhicule puis sont partis chercher des secours.
Le chauffeur, qui avait sur lui le double des clés, s'est alors enfui dans le désert en laissant sur place ses passagers, d'après un journaliste basé à Arlit.
Les migrants, "abandonnés sans eau ni vivres", sont restés sur place, ce qui leur a permis d'être sauvés et ramenés à Arlit par les renforts militaires, a commenté la Voix du Sahel.
Début novembre 2013, 72 migrants nigériens de retour d'Algérie avaient été sauvés par un convoi officiel alors que le camion qui les transportait était immobilisé en plein désert, un pneu crevé.
En octobre 2013 92 autres migrants, essentiellement des femmes et des enfants, étaient morts de soif alors qu'ils traversaient le désert pour rejoindre l'Algérie. Seuls 21 avaient survécu.
Après ce drame, Niamey avait annoncé des mesures visant à stopper le flux de migrants clandestins avec notamment la fermeture des "ghettos" (maisons de transit des clandestins) d'Agadez, la grande ville du nord du pays, considérée comme la principale zone de transit pour les migrants à destination de l'Algérie et surtout de la Libye.
Les autorités avaient ensuite annoncé le démantèlement d'un vaste réseau de trafiquants de migrants clandestins, comprenant des policiers, des chauffeurs et propriétaires de véhicules.