Niamey PRES- La Maison de la Presse du Niger a organisé, ce lundi 29 Novembre 2021, un panel sur le thème : « contribution des médias dans la promotion de la bonne gouvernance au Niger ».
Ce panel est organisé en prélude à la célébration de la 8ème édition de la journée nationale de la liberté de la presse qui aura lieu ce mardi 30 Novembre prochain.
La rencontre est organisée avec le concours de la représentation de l’Union Européenne au Niger.
Dans son discours, à l’ouverture du panel, le Président de la Maison de la Presse Ibrahim Harouna a indiqué que plusieurs activités rentrent dans le cadre de la célébration de cette journée et aborderont des thématiques tels que le travail des journalistes dans la lutte contre la corruption, les efforts de l’Etat dans ce cadre à travers la Halcia [haute autorité à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées], l’analyse du budget citoyen et la contribution des partenaires du Niger dans le cadre de la bonne gouvernance.
Quant au représentant de l’Union Européenne, M. Cissé Oumarou, il s’est réjoui que son institution «puisse soutenir cette importante initiative ».
« Je ne peux que souhaiter à tous les panelistes et participants de contribuer à un débat riche sur les moyens de renforcer la bonne gouvernance, au profit de tous les citoyens et citoyennes du Niger », a-t-il ajouté.
Le 1er intervenant du panel est Saidou Arji, expert en médias et représentant de l’ONG USAID-SHIGA. Son intervention est axée sur la définition du concept de la ‘’bonne gouvernance’’.
C’est ainsi qu’il a défini la gouvernance d’Etat comme étant « un ensemble de normes et de mécanismes qui contribuent à la bonne conduite et gestion de cet Etat, en allant du niveau local au niveau national ».
Dans son explication de la bonne gouvernance, M. Arji a soutenu que quoique le concept a une multitude de définitions et parfois controversées, on s’accorde à le définir comme : bien gouverner la cité, tout en tenant compte de l’intérêt général et en se comportant en ‘’bon père de la famille’’.
C’est aussi, dira-t-il, l’acceptation de la redevabilité envers ses administrés, mais aussi accepter les sanctions en cas de manquement.
La seconde manche du panel a été présentée par Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative Espace Citoyen, également expert sur les questions des médias.
Son intervention a porté sur la contribution citoyenne des médias à la bonne gouvernance.
Selon lui, les médias constituent des acteurs majeurs à la promotion de la bonne gouvernance. « Mais s’ils font mal leur travail, ils peuvent tomber dans la dérive » a-t-il souligné tout en que « les acteurs médiatiques doivent mettre en avant leur responsabilité citoyenne ».
Le 3ème panel a été animé par Ismael Salaou, journaliste professionnel, sur la contribution des médias à la consolidation de la bonne gouvernance.
Ismael Salaou a indiqué que les médias nigériens toujours un rôle de combat de la démocratie depuis l’avènement de celle-ci.
Selon Mme Monkaila, représentante de la Halcia, qui a animé la dernière partie de la série de communications, sur le rôle de l’Etat dans la lutte contre la corruption, le Niger dispose d’un large arsenal juridique de lutte contre ce fléau. Elle a cité, entre autres, la constitution, le code pénal, la charte des partis politiques, le code électoral, mais aussi des dispositions internationales que le pays a ratifiées comme la charte africaine de lutte contre la corruption.
Cependant, a-t-elle souligné, malgré ces acquis, le pays n’a jamais enregistré la moyenne de 10/20 concernant l’indice de perception de la corruption de ‘’Transparency International’’.
C’est pourquoi en termes de recommandations, elle a suggéré une implication plus soutenue des médias dans le combat contre la corruption ou encore le renforcement de la volonté politique dans cette lutte.