Les populations de la commune urbaine de Dosso ont vécu, le lundi dernier une journée de deuil suite à un accident tragique qui a coûté la vie à 17 personnes de retour de Kiota où ils ont pris part au mouloud. Cet accident mortel s'est produit aux environs de 14 heures à l'entrée du village de Deytagui Niandou distant d'une dizaine de km de Dosso. Il s'agit d'un véhicule de transport en commun communément appelé ''Dogon Baro'' de retour de Kiota.
Chaque année en effet, les musulmans se rendent à Kiota à bord de véhicules de toutes catégories. Mais ce qu'il faut déplorer dans ce genre de déplacement c'est l'excès de vitesse et l'imprudence des conducteurs. Et c'est ce qui est malheureusement en cause ce lundi 13 janvier 2014. En effet, deux véhicules de type ''Dogon-Baro'' se pourchassaient à une folle vitesse sous les applaudissements nourris des passagers. Au moment où le second véhicule tentait de dépasser le premier, un autre véhicule venait en sens inverse et l'irréparable se produit. L'arrière du troisième véhicule percuta le premier qui sous le poids de son chargement, finit sa course dans le décor. Sur place, il a été dénombré 14 personnes décédées et 52 blessés qui ont été transportés à l'hôpital régional de Dosso; seul le chauffeur, deux femmes et un enfant sont sortis indemnes.
Le mardi 14 janvier, deux autres personnes ont succombé à leurs blessures ce qui porte le nombre à 17 morts. A cela s'ajoute une personne décédée dans un autre accident à Sia dans le département de Gaya et une femme décédée de mort naturelle. C'est au total 19 cadavres qui ont été enterrés, le mardi dernier à Dosso. A cette occasion, toute la population de la cité des Djermakoye s'est mobilisée pour accompagner les dépouilles à leur dernière demeure ; le spectacle est tout simplement poignant.
Le président du CESOC, le ministre des Transports, et des députés nationaux au titre de la région, ainsi que le Gouverneur de Dosso, ont assisté à la levée des corps à la morgue, suivie, de l'enterrement au cimetière musulman de Dosso. Le ministre des Transports a transmis aux familles des disparus, les condoléances du Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, et de l'ensemble du gouvernement. D'importantes contributions financières ont été faites par les personnalités présentes notamment le ministre des Transports et le Califat de Kiota, en faveur des blessés pour faire face aux charges médicales.
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