Collectif des femmes engagées dans l’immobilier au Niger (Immob’ Elles) a organisé, le samedi 11 décembre à Niamey, la première édition du Salon de l’Immobilier et de l’Habitat au Niger (Sal’Immo). Cette rencontre d’échange et de partage avec les acteurs de l’immobilier qui a été placée sous le signe la sécurisation foncière «rôle des acteurs clés», vise à sensibiliser la population nigérienne sur l’activité immobilière mais aussi pour promouvoir tous les acteurs de l’immobilier. Pour ces acteurs, la sécurisation foncière est la rampe de lancement de tout investissement qui se veut pérenne. C’est le Secrétaire général du Ministère de l’Urbanisme et du Logement, M. Ibrahim Oumarou qui a présidé l’ouverture du Salon.
Le Salon de l’immobilier qui ambitionne d’être un événement complet, a pu dévoiler, aux jeunes comme aux adultes, professionnels ou non, les bonnes pratiques et règles d’usage à appliquer en matière immobilière. Véritable fenêtre ouverte sur l’immobilier dans toutes ses facettes et sa diversité, le Sal’Immo est l’occasion de méditer ensemble sur les actions urgentes à entreprendre afin de répondre aux inquiétudes des Nigériens face aux différents problèmes qu’ils rencontrent. Ce salon a aussi permis, de sentir l’impérative nécessité de permettre aux femmes d’accéder à la propriété foncière et de préparer leur avenir.
En lançant les activités de ce salon, le Secrétaire général du Ministère de l’Urbanisme et du Logement a noté que l’arsenal des actions entreprises ces dernières années en matière d’immatriculation est le gage de cette sécurisation foncière débattue par les participants. «Cet arsenal nous permettra aussi, le moment venu, de nous inscrire aisément dans le processus d’harmonisation des procédures d’immatriculation foncière, de titre de propriété foncière et de mise en place d’un système d’information foncière dans l’espace UEMOA», a déclaré M. Ibrahim Oumarou.
Le représentant du ministre en charge de l’Urbanisme, a ensuite demandé aux différents Ordres Professionnels des Secteurs du Développement Urbains, de l’Habitat et de la Construction de mener des réflexions pour entreprendre eux aussi des manifestations devant déboucher sur des dispositions permettant d’assurer un cadre de vie propice à un développement harmonieux de la personne humaine. Il a aussi exhorté lesdits Ordres à mener des réflexions et trouver des réponses appropriées aux importantes problématiques développées dans le Programme de la Renaissance acte III.
Auparavant, la présidente de Collectif des femmes engagées dans l’immobilier au Niger (Immob’ Elles), Maitre BoukariYonli Fatouma Zara a souligné que lorsqu’on sécurise l’Homme (avec grand H) dans la chaine de développement d’un pays, tous les investissements participent à booster l’économie du pays. Car à travers lui, la propriété et le propriétaire sont sécurisés et les interactions avec les banques sont fluides. «Le marché de l’immobilier a connu un essor fulgurant ces vingt dernières années tant à Niamey que dans ses environs. Cependant, force est de constater que cette évolution se fait dans l’ignorance ou la méconnaissance des textes de lois y relatifs malgré la diversité des acteurs ou professionnels, institutionnels ou non, qui oeuvrent quotidiennement dans ce domaine afin de veiller à leur bonne application», a-t-elle fait remarquer.
Tenant compte de cette situation, «le Niger se devait aussi de disposer, à l’instar des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA, d’un salon qui sera le rendez-vous réunissant l’offre et la demande tout en favorisant les rapports d’échange et partage d’expérience entre professionnels de l’immobilier», a exhorté la présidente du Collectif. «C’est donc à juste titre que ce salon de l’immobilier et de l’habitat a été initié par notre collectif « Immob’ Elles» non seulement pour sensibiliser la population nigérienne sur l’activité immobilière mais aussi pour promouvoir tous les acteurs de l’immobilier», a-t-elle expliqué.