La Commission nationale des droits humains (CNDH) en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a célébré, le 10 décembre dernier à Niamey, le 73ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme sous le thème : «Tous humains, tous égaux». L’on notait la présence de plusieurs personnalités et d’acteurs qui oeuvrent pour la défense des droits humains dont le ministre de la Justice, Garde des sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, la représentante de la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger et le représentant de Mme Michelle Bachelet, Haut -commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.
Pour le président de la Commission nationale des droits humains (CNDH), toutes les formes de violations des droits de l’homme doivent être dénoncées et sanctionnées avec la dernière énergie. «Tous les acteurs engagés dans la protection des droits de l’homme doivent joindre leurs voix à celles des sans voix. Par-là, j’ai nommé toutes les victimes silencieuses et impuissantes des violations de leurs droits les plus élémentaires», a déclaré M. Maty Elh Moussa. Ceci, devait-il souligner, parce que les violations des droits humains, en plus d’être des tragédies, demeurent des sources intarissables d’instabilité sociale constitutives de véritables freins au développement et à l’épanouissement des citoyens.
Evoquant la situation des droits humains au Niger, le Président de la CNDH a indiqué que, le pays est en proie depuis quelques années à une insécurité grandissante, source de malheurs pour les populations atteintes dans leur intégrité physique, endeuillées, meurtries, privées et spoliées au quotidien de leurs biens par des individus sans foi, ni loi. «Ces criminels assoiffés de sang s’attaquent également et violement aux forces de défense et de sécurité qui, au prix de leur vie, consentent d’énormes sacrifices en vue de nous assurer la sécurité dont nous avons besoin tous pour vivre tout simplement», a déploré M. Maty Elh Moussa. Le Président de la CNDH a aussi rappelé que la situation des droits humains au Niger se caractérise par des questions relatives à la migration de même que celles de la promotion et de la protection des droits de la femme et de l’enfant.
Quant au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, il a noté que le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le pacte international relatif aux droits civils et politiques réaffirment le principe d’égalité, cher aux États et consacrent de manière claire l’interdiction de toutes les discriminations. Aussi, a-t-il précisé, «ces deux instruments énoncent l’engagement des États à garantir les droits sans discrimination aucune fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, l’opinion politique ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation». Le ministre de la Justice a par ailleurs rappelé que le Niger a souscrit à tous ces instruments juridiques, en plus d’autres textes internationaux. Cependant, a-t-il dit, malgré ces avancées «notre pays est confronté à des menaces sécuritaires et climatiques sérieuses qui compromettent la réalisation effective des droits humains consacrés par notre loi fondamentale et par les instruments juridiques internationaux précités». De ce fait, le Garde des Sceaux a estimé que face à cette situation une synergie d’actions avec la communauté internationale est plus que nécessaire. «Il est de la responsabilité de tous d’oeuvrer à la protection et à la promotion des droits humains en redoublant de vigilance pour préserver la paix et les acquis démocratiques, gages de la réalisation effective des droits humains», a déclaré le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed.