Ouf ! La nouvelle dynamique tendant à débaucher les militants des autres formations politiques de la place aux fins de grossir les rangs du PNDS-Tarraya, parti présidentiel est en train de vivre ses premières difficultés. En effet, ce qui est arrive le week-end dernier est digne d’un coup de semonce ou alors de tonnerre pour utiliser un langage sensationnel. De quoi s’agit-il ?
Le ministre d’Etat des Mines et du développement industriel, Omar Hamidou Tchiana dit Ladan est depuis quelques temps dans tous ses états. Pour tout dire, plus rien ne va pas entre lui et ses amis actuels de la "renaissance".
Comme on le sait, le jeune ministre est d’un tempérament impulsif et donc n’avale pas n’importe quelle couleuvre venant de qui que ce soit. Piqué par l‘on sait quelle mouche, il a semble-t-il convoqué quelques journalistes de la place aux fins d’annoncer sa démission de son poste de ministre actuel. Ils étaient une bonne paire de dix, les journalistes qui ont assisté à la fameuse convocation, avant qu’un mystérieux coup de téléphone n’en dissuade subitement le ministre, qui finalement a pu revenir sur son intention.
Le stratagème a été de dire a nos confrères présents que la déclaration du jour est reportée et qu’elle aura lieu ultérieurement d’où les organisateurs les aviseront. C’est donc sur ces entrefaites que les journalistes ont quitté le ministre Tchiana et son entourage. Et comme, on peut l’imaginer face à la circonstance, l’affaire a par la suite fait le lit de diverses interprétations et spéculations. Voici d’après nous, l’une des plus vraisemblables.
Un coup de tête contre sa mise à l’écart lors des négociations Niger-Areva !
Vous ne sauriez l’imaginer encore moins l’admettre. Lors des récentes discussions de révision du contrat d’exploitation minière entre le Niger et Areva, le géant du nucléaire français, le chef de la délégation du Niger aux dites discussions était madame Salamatou Gourouza Magagi et non pas le ministre Omar Hamidou Tchiana comme on pouvait s’y attendre. Une vraie salve alors contre le ministre Tchiana qui n’entend pas laisser a quelqu’un le soin de gérer une partie de ses responsabilités de ministre.
Mais comme la décision vient d’en haut, que pouvait-il alors faire d’autre que de suivre tout comme tous les Nigériens l’issue des discussions en cours.
Toutefois, le ministre Tchiana devrait a notre avis admettre qu’il a fait "capoter" il n’y a guère longtemps la fameuse affaire dite "Minutes de discussions" et qu’a ce titre, il n’était plus la personne la mieux indiquée pour tenir des négociations d’avec Areva.
De plus, les partenaires français du Niger dans cette affaire d’uranium pensent du ministre Ladan qu’il est trop rigide et statique, autant de choses qui font qu’on perd beaucoup de temps à discuter avec lui. C’est dire que quelque part, la partie française a sans doute "souhaité"avoir un autre interlocuteur que le titulaire actuel du portefeuille des Mines, raison pour laquelle, notre intrépide ministre a été judicieusement remplacé par la dame Salamatou Gourouza Magagi.
On peut retenir d’elle qu’elle fut ministre de la dernière transition du général Salou Djibo et qu’elle occupe en ces moments les fonctions de conseiller technique à la présidence de la République. Ça devrait être à ce titre qu’elle représentait les intérêts du Niger lors des récentes discussions sur le contrat entre Areva et le Niger.
Il n’est donc pas exclu que la chose ne soit pas bien appréciée du coté du ministre d’Etat et même de tout son staff.
C’est de la moquerie... Disent-ils à qui veut les entendre !
Ladan Tchiana tenté par un come- back (retour au bercail) dans la maison Moden Lumana Africa
A présent que cette grosse divergence entre Ladan et ses amis du Guri a éclaté au grand jour, pourquoi celui-ci n’envisagerait-il pas de rejoindre dans les meilleurs délais son toit politique d’origine à savoir le Moden Iumana Africa ?
S’il faut prendre au sérieux les demarches (informelles dirions-nous) d’un proche du ministre Ladan Tchiana auprès du serail du président du Moden Lumana Hama Amadou, une démarche dans ce sens est parfaitement compréhensible dit-on. Mieux vaut une démarche en vue de l’obtention d’un " simple pardon "qu’une analyse du cri de ladan par les congressistes du 25 janvier prochain.
En effet, si Ladan aspire à revenir dans la maison Lumana à "l’Actualité" nous sommes de ceux qui croient, qu’il peut bel et bien obtenir de Hama Amadou qu’il fasse complètement table rase du passé et lui ouvrir à nouveau les portes du Moden Lumana. Après tout, ne s’agit-il pas d’une affaire de famille, d’une divergence entre Ladan et son ainé Hama Amadou ?
Si donc Ladan revient à nouveau sur sa récente tentative de démission et si d’autres démarches pour le retenir dans le cercle Guri n’aboutissent pas entre temps, il est clair que la renaissance enregistrera dans les tous prochains jours sa première grosse défection...
