Des érudits religieux d'une dizaine de pays africains du Sahel et de la Côte Atlantique sont à la recherche de la meilleure voie et la stratégie de lutte contre l'hydre terroriste et ses manifestations.
Ces spécialistes (théologiens musulmans) et des chercheurs professionnels sur le phénomène du crime organisé transfrontalier et le terrorisme, ont entamé, lundi à Abuja, des échanges d'expériences et de stratégies en vue de réduire et de faire disparaitre le terrorisme en Afrique, particulièrement dans le Sahel.
La rencontre d'Abuja, intitulée ''le rôle des érudits dans le traitement de l'extrémisme, du terrorisme et du banditisme dans la région du Sahel'', se tient à l'initiative de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams du Sahel, en collaboration avec l'Unité de Fusion et de Liaison (UFL, un instrument africain d'anticipation et de prévention de la lutte anti-terroriste).
L'atelier d'Abuja est le 14ème du genre à être organisé par la Ligue dans les pays membres, mais celui-ci a une particularité, en ce qu'il regroupe des chefs religieux et traditionnels influents du Nigeria, tel que le Wazir de Katsina et plusieurs leaders respectés du pays le plus peuplé d’Afrique et qui vit une insécurité grandissante dans sa partie nord-est.
À l'ouverture de l'atelier, plusieurs personnalités de haut rang se sont relayées pour dire leur désapprobation de la violence gratuite.
L'ouverture de l'atelier a été placée sous l'autorité du Ministre de la Capitale fédérale Abuja, M. Mohamed Moussa Bello.
"Vous devez dire à la jeunesse violente et égarée, qu'elle est en erreur", a-t-il lancé aux participants à cet atelier.