Le ministre d'Etat chargé des Mines et du développement industriel, Omar Hamidou Tchiana, a soigneusement évité de verser dans une polémique avec le ministre directeur de cabinet du président de la République Massaoudou Hassoumi.
Lors de la conférence de presse animée le samedi 12 janvier par ce dernier, son département ministériel et lui ont fait l'objet d'attaques à peine voilées.
D'où sa décision de convoquer à son tour la presse, le mardi 15 janvier, pour écarter sa responsabilité dans la fuite du document et clarifier la position de son département ministériel. "La situation de notre pays qui va engager très prochainement des troupes dans une guerre recommande à chacune et chacun d'entre nous la retenue", a-t-il déclaré, indiquant que son intervention va porter sur deux points essentiellement : le document et la rencontre avec son homologue français qui n'a pas pu avoir lieu, selon Massaoudou Hassoumi.
Pour le ministre Tchiana, le fameux document à l'origine de la polémique n'est pas parti de lui et n'est pas détenu par seulement deux personnes.
En dehors de ses deux signataires, il reconnaît l'avoir reçu et a cité aussi le cabinet du Premier ministre ainsi que le directeur général d'Areva mines Niger et son adjoint. Au demeurant, il estime que la divulgation du document n'est pas dans son intérêt encore moins dans l'intérêt du Niger dans la mesure où cela compromet la sérénité nécessaire aux discussions.
Ceci étant, il a indiqué avoir saisi sa hiérarchie pour le traitement à réserver au document dès sa réception. "Laquelle hiérarchie a touché à son tour les autorités françaises pour me désigner comme le chef de file de la délégation nigérienne qui doit conduire les négociations à Paris", a-t-il expliqué.
Le deuxième point sur lequel Tchiana a axé son intervention, c'est la rencontre avec les autorités françaises. A ce propos, il soutient avoir fait le déplace-ment de Paris dans la nuit du 9 au 10 novembre pour la rencontre qui s'est déroulée avec son homologue français le 13 novembre précisément.
"Après cette première rencontre, nous avons convenu d'un autre rendez-vous pour approfondir les discussions", a indiqué le ministre Tchiana, appréciant au passage l'efficacité de l'ambassadeur du Niger en France qui s'acquitte convenablement, selon lui, de son travail.
Pour lui, il n'y a pas de divergence de vue dans la gestion des questions minières. C'est la position défendue par son département ministériel qui est la seule qui vaille. Et cette position, c'est celle de l'Etat du Niger.