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Niger/uranium : discussion prolongée et compromis possible avec Areva, selon un ministre nigérien
Publié le dimanche 19 janvier 2014   |  AFP


L`entrée
© AFP par ISSOUF SANOGO
L`entrée du site d`Areva à Arlit, au Niger


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NIAMEY- La renégociation d’un contrat liant le géant français du nucléaire Areva et le Niger pour deux mines d’uranium durera jusqu’à "fin février", a estimé samedi le ministre nigérien des Mines, évoquant un possible compromis fiscal entre les deux parties. "Notre point de désaccord est une question d’interprétation de l’application de la loi minière de 2006 en ce qui concerne le régime fiscal", a expliqué Oumarou Hamidou Tchiana lors d’une conférence de presse samedi à Niamey. "Nous allons continuer les discussions jusqu’à fin février 2014 afin de trouver une terrain d’entente", "un compromis", a poursuivi le ministre.

"Ce que nous cherchons, c’est de voir (...) comment l’application de cette loi de 2006 puisse ne pas avoir de conséquences sur les intérêts du Niger et sur les employés", au nombre de 5.000, et de leurs familles, a décrypté M. Tchiana

"Voilà pourquoi nous discutons pas à pas. Il ne suffit pas de taper du poing du table et dire : +On applique la loi+", a observé le ministre des Mines, pour qui les négociations se poursuivent "dans l’intérêt exclusif du peuple nigérien".

Areva et le gouvernement nigérien sont en négociations tendues au sujet de la Somaïr et la Cominak, deux mines exploitées par le géant français dans le nord du pays depuis le début des années 1970, dont les contrats d’exploitation sont arrivés à échéance fin décembre 2013.

D’après Oumarou Hamidou Tchiana, les deux parties se sont déjà rencontrées à quatre ou cinq reprises, "alternativement à Niamey et Paris" pour solutionner le problème. Leur dialogue reprendra "la dernière décade de janvier", a-t-il ajouté.

Le groupe français extrait 40% de son uranium au Niger, l’un des pays les plus pauvres au monde.

En 2013, l’uranium nigérien a rapporté 70 milliards de FCFA (env 107 millions d’euros), soit moins de 5% du budget national, à Niamey, a évalué le ministre.

Le prix de l’uranium ayant fortement baissé, passant de 190.000 FCFA le kilo (290 euros) en 2008 à environ 40.000 (61 euros) en 2013, les recettes diminueront encore pour le Niger, qui s’attend à recevoir 20 à 30 milliards de FCFA (30,5 à 46 millions d’euros) en 2014, a-t-il déploré.

Areva bénéficie d’exonérations d’impôts se montant de 15 à 20 milliards de FCFA (23 à 30,5 millions d’euros), d’après M. Tchiana.

Le gouvernement a émis un décret pour permettre à la Somaïr et la Cominak, officiellement à l’arrêt pour maintenance, de fonctionner malgré l’absence d’accord entre Areva et le Niger et des recours juridiques seront par ailleurs mis en oeuvre pour "obliger les sociétés minières à reprendre la production dès la semaine prochaine", selon le ministre.

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