Pour l'avenir du Mali, le sommet extraordinaire de la Cédéao, dimanche prochain à Accra, sera sans doute décisif. C'est pourquoi Goodluck Jonathan, l'envoyé spécial de la Cédéao, vient le préparer dès ce mercredi à Bamako. Les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest vont-ils accepter une transition militaire de cinq ans au Mali ? À priori, non. Mais attention, avec les divisions au sein de la Cédéao, tout peut arriver, nous explique Niagalé Bagayoko, chercheuse au Réseau africain pour le secteur de la sécurité, basé à Accra.
RFI : « La transition doit faire des réformes institutionnelles structurantes pour que les futures élections soient équitables », dit le rapport final des Assises nationales de Bamako. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Niagalé Bagayoko : C’est l’un des volets qui, d’un point de vue déclaratoire, pourrait être le plus crédible selon moi dans la mesure où l’on s’aperçoit que les cycles électoraux successifs suscitent de moins en moins l’adhésion des populations, que l’on est face à une sorte de désillusion démocratique, et que donc l’idée que la mise en œuvre de réformes doit primer sur l’organisation des scrutins peut s’entendre. Ce qui est le plus problématique en revanche, ce sont les délais prévus pour la mise en œuvre.... suite de l'article sur RFI