Face à son incapacité à mobiliser les nigériens autour des idéaux qu’elle défend, l’opposition politique ARDR mise désormais sur ses relais de la société civile pour créer les conditions de l’instabilité ou de ce qu’elle a appelé «le printemps nigérien».
Dans le cadre de cette nouvelle stratégie de mobilisation, l’opposition aurait recruté dans les rangs de la société civile, apprend-on dans les milieux politiques. Des rencontres ont d’ores et déjà eu ces derniers jours et celles-ci auraient permis d’arrêter une stratégie de combat contre le pouvoir en place au Niger.
Des sujets tels que «les négociations entre l’Etat du Niger et Areva» «la situation des scolaires nigériens» ou même «la diminution des prix des hydrocarbures» constituent le piédestal de ce nouveau combat que l’opposition veut engager à l’orée de cette année 2014 en mettant à contribution des écoliers et certains acteurs de la société. Pour le moment, la manipulation de l’esprit en question fonctionne bien car en moins d’une semaine, les militants de l’opposition tapis dans les rangs des structures de la société civile ont réussi à envoyer sur les rues les écoliers de Niamey et de Zinder. A l’issue de ces sorties, on a enregistré quelques actes de vandalisme notamment à Zinder où des biens publics ont été saccagés par des badauds. A Niamey, d’imposants dispositifs sécuritaires ont été déployés dans plusieurs coins de la ville. Ce qui a permis de contrôler les manifestants, en majorité des badauds prêts à tout.
Ce jeudi 16 janvier 2014, c’est au tour des conducteurs de taxi urbain d‘emboîter les pas aux scolaires en observant de temps en temps un arrêt de travail. Si lors des sorties des scolaires et des étudiants on a assez mis en avant la défense des intérêts du pays dans les négociations minières avec Areva comme principal cause de la manif, avec les conducteurs de taxi c’est plutôt la question de la cherté des prix des hydrocarbures qui servira de mobile, souligne-t-on. L’opposition compte beaucoup sur les syndicats des conducteurs des taxis pour paralyser les activités du pays notamment, au niveau de Niamey comme ce fut le cas en 2012. On se rappelle, la non satisfaction de cette exigence a amené les conducteurs des taxis à augmenter le prix de la course passant de 200 à 300 FCFA. Fort heureusement à l’époque des dispositions idoines avaient été prises et celles-ci avaient permis de faire échec à toutes les manœuvres politiciennes de certains leaders des taximen.
Notons que ces évènements qui se succèdent sur le front social interviennent au moment ou les plus hautes du pays se battent pour signer avec Areva un nouveau contrat d’exploitation d’uranium à visage humain. Des acteurs de la société civile, pas de moindre, font croire à tort ou à raison, clament haut et fort que ces négociations se déroulent dans la plus grande opacité. ll est vrai que rien n’a encore filtré de ces pourparlers entre les deux parties mais une telle discrétion requise dans des discussions de ce genre n’est pas une mauvaise chose compte tenu de la sensibilité de la question, argue-t-on du côté du pouvoir.
En d’autres termes, les pourparlers engagés entre l’Etat du Niger et Areva doivent être tenus au secret pour le moment jusqu’au jour où les deux parties vont s’accorder sur un compromis digne. C’est en principe un peu comme cela que les affaires hautement sensibles de l’Etat doivent être conduites, loin des rues et des élucubrations des désœuvrés de Niamey manipulés par l’opposition. Nul ne tiendra rigueur donc à l’Etat pour avoir entouré ce dossier d’Areva d’une grande discrétion. Notons que depuis le début de ces négociations avec Areva, l’opposition politique, aveuglés par une farouche adversité, n’a posé aucun acte patriotique qui puisse ragaillardir les convictions du gouvernement dans la défense des intérêts du pays. Seuls quelques acteurs crédibles de la société civile ont donné de la voix des l’entame de ces négociations pour soutenir le gouvernement.
C’est au moment où, tout semble aller de l’avant dans ces négociations avec Areva, que l’opposition cherche à jouer la politique de l’usure pour torpiller la volonté de l’Etat et le travail qui est en train d’être abattu au grand bonheur du peuple nigérien. Sinon comment expliquer cette propension de l’opposition à vouloir semer le doute et surtout à intoxiquer l’opinion autour du dossier Areva ? C’est en tout cas ce qui expliquerait tous les agissements observés ces derniers jours chez certains individus, qui infiltrent la société civile active et constructive, à des fins essentiellement politiques.