Dans la débandade, on assiste également à la fuite d’énormes capitaux libyens vers l’étranger.
Les formules et tactiques savamment utilisées sont diverses et variées. Au Niger, l’une des connexions des intérêts libyens est l’honorable député Imbareck Mohamed, Vice-président du Groupe Parlementaire (Lumana) et Membre du parlement de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). C’est à ce titre qu’il appose sa signature et met son cachet sur ses nombreuses factures sous le sceau de l’Assemblée Nationale du Niger. Un député national, a-t-il le droit de traiter des affaires personnelles et privées sous la bannière de son mandat ?
En attendant la lecture du droit par la Cour Constitutionnelle, nous constatons que l’honorable Imbareck Mohamed a établi deux factures sous le sceau de son institution, le 18 novembre 2012. La première facture pour le Sieur Bel Kassem Khalifa Omar de la Libye en vue de lui livrer 300 têtes de chameaux (chamelles y comprises) à 3000 dollars US l’unité. Soit la somme globale de 900 000 dollars américains, environ un demi-milliard de Francs CFA. Le client libyen doit verser au député Imbarareck dans cette transaction, 50% de la somme convenue à la commande et les 50% restant après la livraison. Clause de la conditionnalité conclue entre les deux parties.
La deuxième facture est établie à une personne anonyme par le même député pour la livraison, cette fois-ci, de 175 têtes (chameaux et chamelles) à raison de 2000 dollars US l’unité, soient 350.000 dollars US, équivalant environ 200 millions de FCFA. Le total de ces deux transactions, se chiffre à quelque 700 millions de FCFA à verser au sieur Imbareck. Un détail fort frappant à ce niveau.
Une différence de 1000 dollars US par tête se dégage entre les deux factures (3000 dollars US dans la première et 2000 dollars US dans la seconde). Ce qui sent l’arnaque. Vraisemblablement, les 50% d’avant livraison de la première facture ont été versés soient les 450 000 dollars US et ont effectivement atterri sur le compte bancaire du député Imbareck. Mais l’honorable n’a jamais livré un chameau.
Après une longue attente infructueuse, le client réclame, par le biais d’un bureau de notaire libyen, Ahmed Mohamed Al Abani, la restitution intégrale de la somme versée. Les questions qui taraudent «LE HERISSON» sont : L’honorable Mohamed Imbareck a-t-il remboursé l’intégralité de la somme qu’il doit ? N’y a-t-il pas abus de confiance ? Ou bien une affaire de blanchiment d’argent ? Votre journal «LE HERISSON » tentera dans les prochains jours de vous élucider sur ces interrogations. Avant la chute du régime de Kadhafi, et bien plus après, les spéculations vont bon train sur la fuite d’énormes capitaux libyens qui ont pris la direction des paradis fiscaux suisses mais également de plusieurs pays d’Afrique.