Le Niger et le groupe nucléaire français Areva ont entamé une négociation devant se poursuivre jusqu’à la fin de février, pour un contrat concernant deux mines d’uranium.
"Nous allons continuer les discussions jusqu'à fin février 2014, afin de trouver un terrain d'entente", rapporte l’AFP, qui cite le ministre nigérien des Mines, Oumarou Hamidou Tchiana.
"Notre point de désaccord est une question d'interprétation de l'application de la loi minière de 2006 en ce qui concerne le régime fiscal", a expliqué M. Tchiana.
Areva et le gouvernement nigérien ont entamé des négociations tendues au sujet de la Somaïr et la Cominak, deux mines exploitées par le géant français dans le nord du pays depuis les années 1970.
Les contrats d'exploitation sont arrivés à échéance fin décembre 2013. L’accord conclu par les deux parties aura un impact sur la vie de quelque 5.000 travailleurs des mines et leurs familles.
"Ce que nous cherchons, c'est de voir (...) comment l'application de cette loi de 2006 puisse ne pas avoir de conséquences sur les intérêts du Niger et sur les employés", a expliqué Oumarou Hamidou Tchiana.
"Voilà pourquoi nous discutons pas à pas. Il ne suffit pas de taper du poing sur la table et dire : +On applique la loi+", a-t-il souligné.
Le groupe français extrait 40% de son uranium au Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde. En 2013, l'uranium nigérien a rapporté au pays 70 milliards de francs CFA (environ 107 millions d'euros), soit moins de 5% du budget national du Niger, selon Oumarou Hamidou Tchiana.
Le gouvernement a émis un décret pour permettre à la Somaïr et la Cominak, officiellement à l'arrêt pour maintenance, de fonctionner malgré l'absence d'accord entre Areva et le Niger.
Des recours juridiques seront mis en œuvre pour "obliger les sociétés minières à reprendre la production dès la semaine prochaine", a dit M. Tchiana.