Les deux mines d'uranium exploitées par Areva au Niger restent toujours fermées pour maintenance, a indiqué mardi le groupe nucléaire français, alors que les négociations sur ses futurs contrats miniers se poursuivent avec Niamey.
Les mines sont en maintenance, a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Areva, sans préciser la date de leur réouverture. Il avait indiqué au début du mois qu'elles resteraient fermées au moins jusqu'à la mi-janvier.
Areva et le gouvernement nigérien sont en négociations tendues au sujet de la Somaïr et la Cominak, les deux mines exploitées par le géant français dans le nord du pays depuis le début des années 1970 et dont les contrats d'exploitation sont arrivés à échéance fin décembre.
En attendant de parvenir à un accord, le gouvernement nigérien a signé un décret pour permettre à ces mines de fonctionner et des recours juridiques seront mis en oeuvre pour obliger les sociétés minières à reprendre la production dès cette semaine, avait prévenu samedi le ministre nigérien des Mines, Oumarou Hamidou Tchiana.
Selon lui, la renégociation des contrats miniers durera jusqu'à fin février, le désaccord portant sur le régime fiscal et l'application de la loi minière de 2006. Les deux parties se sont déjà rencontrées à quatre ou cinq reprises, alternativement à Niamey et Paris pour solutionner le problème, avait-il précisé.
Areva n'a pas souhaité commenter.
Détenu à plus de 80% par l'Etat français, le groupe nucléaire dit extraire environ un tiers de son uranium au Niger, quatrième producteur mondial de cette ressource mais aussi l'un des pays les plus pauvres du monde.
Selon un rapport de 2010 du Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), l'approvisionnement en uranium des 19 centrales nucléaires françaises d'EDF provenait à hauteur de 18% de minerai extrait au Niger en 2008, une proportion qui serait restée similaire en 2012 et 2013, selon une source industrielle.