En espace d’un an, les prix des denrées alimentaires ont connu une hausse de 9,7%, a fait remarquer le ministre du commerce lors d’une communication qu’il a lue au conseil des Ministres tenue ce jeudi 24 février 2022.
Selon le Ministre en charge du commerce, « à partir du dernier trimestre de l’année 2021, les prix des denrées alimentaires ont considérablement augmenté comparativement à ceux observés un an plutôt sur la plupart des marchés », précisant que « l’évolution des prix sur un (1) an est de 9,7% ».
« Les prix de ces produits étant libres contrairement à ceux de certains produits qui sont réglementés, ils sont régis par la loi de l’offre et de la demande », rapporte le communiqué du gouvernement.
Comparés à la moyenne des cinq dernières années (2015/2019) à la même période, précise-t-on, les prix moyens des céréales affichent des variations notables. Il s’agit de 17/% pour le mil ; 11% pour le sorgho ; 12% pour le maïs et 8% pour le riz importé.
Pour la moyenne des prix comparée à celle de l’année passée, le ministère du commerce souligne des variations de 26,19% pour le sucre granulé ; 2% pour le sucre en morceaux ; 40% pour les bidons de 25 litres d’huile végétale et 6,67% pour le lait en poudre.
De même en février 2022, le prix du pain a connu une augmentation dans certaines boulangeries de la capitale et des villes du Niger, le prix de la tonne de la farine de blé ayant passé de 300 000 à 500 000 FCFA, note le département ministériel.
Selon la même source, les causes de ce renchérissement des prix sont liées à plusieurs facteurs, dont la pandémie de la maladie de la COVID-19 ; l’envolée des frais de transports maritimes liée à la COVID-19 ; le coût du transport terrestre Cotonou-Niamey qui est passé de 31 000 à 38 000 FCFA ; les mauvaises récoltes ; les mesures d’interdiction d’exporter des céréales vers le Niger prises par certains pays de la sous-région et la situation sécuritaire de la sous-région.
Pour contenir ces aléas, les autorités gouvernementales misent sur plusieurs mesures d’urgence. Il s’agit, entre autres, de l’élaboration d’un plan d’urgence et d’un plan de soutien. Sur la base de ces plans, il a été procédé au lancement de la distribution gratuite ciblée de 45 000 tonnes de vivres aux populations très vulnérables.
L’Exécutif nigérien prévoit également la vente à prix modéré de 80 000 tonnes de vivres aux populations moyennement vulnérables.
Il a été également décidé du renforcement des quantités de vivres initialement prévues par le plan de soutien de 5000 tonnes à 15000 tonnes pour le mois de mars et de 10.000 tonnes à 20.000 tonnes pour le mois d’avril.
Rappelons que dans ce cadre, l’Union Européenne a, déjà, annoncé un appui de 43 millions d’euros, soit environ 28 milliards de FCFA pour accompagner le Gouvernement.
MSB/AS