La grippe aviaire déclarée au Niger a affecté quelque 90 854 volailles dont l’intégralité a succombé, soit des suites de la maladie ou de l’abattage sanitaire, durant la semaine du 13 au 15 février 2022, selon le Ministère de l’élevage.
Dix (10) foyers de la grippe ont été recensés dans des élevages à Niamey, Tillabéri et Dosso totalisant 89 998 poules pondeuses, 558 poussins et 298 cailles.
Face à l’épidémie, le Gouvernement nigérien a vigoureusement réagi à travers plusieurs actions.
C’est ainsi que dès la réception des résultats du laboratoire (LABOCEL), la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) a ‘’immédiatement’’ informé l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE).
Le bulletin d’informations souligne également la déclaration de la maladie par les gouverneurs des régions ; la sensibilisation de tous les propriétaires des fermes concernées sur les mesures de biosécurité à prendre (hygiène, limitation des mouvements dans les fermes et entre les fermes) ; l’information des autres Ministères clés du comité « One Health » en l’occurrence ceux en charge de la Santé Publique et de l’Environnement ; la surveillance active dans les autres exploitations de Dosso, Niamey, de Torodi (Tillabéri) et les marchés de volailles à travers des enquêtes et des prélèvements des cas suspects ; la surveillance active dans les régions de Niamey, Tillabéri et Dosso ; et l’abattage sanitaire des sujets vivant dans les exploitations infectées.
Selon la même source, les autorités font face à un certain nombre de défis dans la lutte contre l’épidémie. Il s’agit, en effet, de la difficulté liée au contrôle des fermes traditionnelles ; des moyens financiers limités pour soutenir la surveillance active dans les régions affectées, de la difficulté liée à l’application des mesures de biosécurité dans certaines fermes ou encore la difficulté de l’arrêté interministériel interdisant l’importation de la volaille et des produits avicoles à partir des pays infectés, qui est toujours en vigueur.
Pour mieux maitriser l’épidémie, plusieurs activités sont envisagées par les autorités compétentes.
Il s’agit de la poursuite de la surveillance active des autres fermes de Niamey, Tillabéri et Dosso, de la mise en place des outils de communication au niveau des fermes, des marchés ; de la prise en charge des équipes de suivi et de surveillance ou encore du suivi de ces fermes et sur un rayon de 10 kilomètres autour du foyer pendant au moins trois (3) mois afin de contrôler la mise en quarantaine, la désinfection et l’apparition de nouveaux cas.
Le ministère projette, en plus, le repeuplement des fermes trois (3) mois après le dernier cas observé dans le rayon infecté ; de maintenir la production des rapports hebdomadaires sur la situation de la maladie et le recyclage des agents sur la connaissance de la maladie et les mesures de biosécurité.