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Conférences et débats au SAHEL-Niger 2022 : Les acteurs échangent sur les défis liés à la compétitivité des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques

Publié le mardi 8 mars 2022  |  Le Sahel
Marché
© Autre presse par DR
Marché de céréale au Niger
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La 7ème édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger) 2022, qui s’est tenu au Palais du 29 Juillet de Niamey n’était pas qu’un lieu d’exposition-vente des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques. C’est aussi et surtout un rendez-vous d’échanges et de réflexions prospectives sur les enjeux et défis de l’industrialisation du secteur. La réflexion de l’édition 2022 est axée sur « l’Agriculture nigérienne dans la zone de libre-échange continentale africaine. Comment assurer la modernisation des techniques, la compétitivité des chaines de valeurs, l’entreprenariat des jeunes et des femmes ». Au cours de la semaine, deux panels sur des thèmes tels que «le Niger à la conquête du marché africain: enjeux et défis pour les produits ASP/H» et «la Labélisation, la Certification Qualité comme gage de la compétitivité des produits», et une table ronde (débats et échanges entres acteurs) ont marqué l’évènement.

La première conférence porte sur les orientations politiques de facilitation des échanges, le cadre juridique et les mesures de soutien et d’accompagnement de la compétitivité des produits ASP/H. Elle a réuni en face d’éminents panelistes, une centaine des jeunes entrepreneurs, des professionnels du secteur agricole et des cadres des institutions publiques du secteur.

La question de la compétitivité des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques (ASP/H) du Niger, sur le marché national à priori (inondé de produits agroalimentaires importés) ensuite à moyen ou long terme sur le marché de la ZLECAF, ne peut être qu’abordée mais pas épuisée dira le modérateur de la conférence en clôturant le débat. En effet, plusieurs intervenants se sont prononcés, qui pour contribuer à clarifier les concepts, certains pour témoigner de leurs expériences et d’autres pour parler des problèmes à la base du prix relativement élevé des produits et de la faible industrialisation.

«C’est une thématique qui vent au moment opportun, puisque la convention ZLECAf a été signée. Maintenant on rentre en exercice. Et le Niger qui est d’ailleurs le berceau de ce marché continental a des possibilités d’être compétitif, vu toutes ses potentialités. Pour cela, il faut une préparation, afin d’avoir des produits de qualité, en quantité et au meilleur prix. C’est cela être compétitif», estime M. Hassen Chourabi, conseiller technique à l’Agence de Promotion du Conseil Agricole (APCA). A sa sortie de ce panel, il affirme qu’il y’a suffisamment d’acteurs institutionnels nécessaires pour que le défi soit relevé. «Cela suppose un travail sur les filières, sur les chaines de valeur», indique M. Hassen Chourabi. Ce tunisien d’origine a vécu la précédente édition de SAHEL-Niger et sa présence à l’édition 2022 lui fait dire que «le Niger commence à développer des initiatives et des stratégies pour développer la compétitivité, la productivité et la qualité».

«En terme de potentialités, nous n’avons pas de problèmes, le Niger en dispose. Mais le défi qui se pose, c’est celui de l’industrialisation», souligne le rapporteur du panel sur la compétitivité, M. Ma’ilou Malam Djibo, Directeur adjoint du commerce extérieur. Selon lui, la cherté des produits agroalimentaires du terroir par rapport à ceux importés est liée au coût de la transformation. «Nous utilisons souvent des intrants qui viennent d’ailleurs et certains facteurs de production comme l’énergie», a-t-il indiqué.M. Ma’ilou Malam Djibo a laissé entendre que l’une des recommandations issues de la présente conférence est un appel à la mobilisation du secteur privé nigérien, à investir dans les chaines de valeur des produits agro-sylvo pastoraux et halieutiques. «La grande majorité de nos opérateurs économiques sont dans l’import-export. Alors que nous avons besoin d’investissements dans la transformation des produits locaux», déplore le directeur adjoint du commerce extérieur.

Ismaël Chékaré
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