Selon le rapport 2020 de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur la situation de l’inclusion financière, le taux de bancarisation stricte (TBS) du Niger est l’un des moins performants de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) avec un taux de 6,8 % de personnes adultes détenant un compte en 2019 dans les banques, services postaux, les caisses nationales d’épargne ou encore le trésor. Cependant, les efforts à faire doivent consister à améliorer le taux de bancarisation élargie (TBE) par tous les moyens afin de s’assurer que personne n’est laissée de côté à comprendre United Nations Capital Development Fund (UNCDF), une agence des Nations Unies.
Pour UNCDF, il est possible d’atteindre les objectifs ambitieux de la Stratégie Régionale d’Inclusion Financière (SRIF) de l’UEMOA : permettre à 75% de la population l’accès aux produits et services financiers utiles et adaptés à leurs besoins. A ce propos, l’agence onusienne se réjouit du rattrapage exceptionnel en termes de connexion de la population effectué par le recours à la téléphonie mobile en lieu et place des connexions filaires, avec le concours de l’ingéniosité et de la créativité du secteur privé.
Trois défis liés à la finance numérique au Niger
Outre les efforts énormes engagés par le Gouvernement dans le sens d’accroître la digitalisation des paiements, des défis persistent. Au premier rang de ces défis se placent le renforcement de la supervision des activités et des acteurs, au regard des nouvelles solutions numérique de paiement offertes aux populations. Selon le Ministère nigérien en charge des Fiances, le deuxième défi concerne l’adaptation continue du cadre réglementaire aux évolutions constantes de l’environnement, dans le but de préserver la stabilité du système financier et d’assurer la protection des clients et usagers. Le troisième défi est relatif à la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme dans le contexte d’un système financier de plus en plus ouvert. A cet effet, il convient de renforcer l’éducation financière des populations, notamment celles qui sont plus vulnérables, en vue d’améliorer leur culture financière, ce qui leur permettrait du coup, de faire des choix avertis et de prendre d’avantage des effets des innovations technologiques sur la réduction des coûts des produits et services financiers offerts.
En somme, la persistance de ces défis interpelle les plus hautes autorités du pays à les relever afin de préserver la confiance des clients et usagers des institutions financières d’une part et pour améliorer l’inclusion financière d’autre part.