Au Niger, à la date du 21 février 2022, le ministère de l’élevage a recensé quelque 92. 173 volailles (dont des poules pondeuses, des poussins et des cailles) atteintes de la grippe aviaire. Ces sujets infectés sont tous morts, tués soit par la maladie, soit par l’abattage sanitaire, rapporte le bulletin spécial n°5 du ministère de l’élevage, ayant concerné la période du 15 au 22 février 2022.
Selon ce bulletin, la Région de Maradi vient s’ajouter aux trois (3) autres régions touchées par la maladie, à savoir Niamey, Dosso et Tillabéri.
Le précédent bilan faisait état de 90 854 volailles mortes dans les régions de Niamey, Dosso et Tillabéry, durant la période du 13 au 15 février 2022.
« Quatre foyers viennent d’être enregistrés, dont trois dans la région de Niamey et un dans le département de Tessaoua, région de Maradi. L’effectif perdu pour ces trois foyers est de 1. 329 sujets », rapporte le dernier bulletin.
La publication spéciale n°5 précise que la situation des mortalités a concerné 91. 317 pondeuses ; 558 poules et 298 cailles.
Depuis la déclaration de la maladie, plusieurs activités ont été menées par les autorités pour y faire face, rapporte le dernier bulletin.
Dès réception des résultats du laboratoire (LABOCEL), les autorités ont procédé à la notification immédiate à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), précisément par la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV). Les Gouverneurs des quatre Régions concernées ont pris des arrêtés pour déclarer l’infection de la maladie.
Les autorités compétentes ont également mené des campagnes de sensibilisation à l’endroit de tous les propriétaires des fermes concernées sur les mesures de biosécurité à prendre (hygiène, limitation des mouvements dans les fermes et entre les fermes). Elles ont également procédé à l’abattage sanitaire des sujets vivants, dans les exploitations infectées.
Elles ont également alerté les autres Ministères clés du comité « One Health » en l’occurrence ceux en charge de la Santé Publique et de l’Environnement. Côté partenaires, on a notamment l’appui de la FAO dans le cadre de la gestion des foyers de grippe aviaire.
Le bulletin fait aussi cas des difficultés auxquelles les autorités font face. Elles sont principalement liées aux contrôles des fermes traditionnelles ; l’insuffisance des moyens financiers pour soutenir la surveillance active dans les régions de Niamey, Tillabéry et Dosso, ou encore l’importation de la volaille et des produits avicoles à partir des pays infectés, qui est toujours en vigueur.
Plusieurs perspectives sont envisagées dans le cadre de cette lutte. Le bulletin note la poursuite de la surveillance active des autres fermes de Niamey, Tillabéry, Dosso et Maradi ; la mise en place des outils de communication au niveau des fermes, des marchés ; suivre ces fermes et sur un rayon de 10 kilomètres autour du foyer pendant au moins trois (3) mois afin de contrôler la mise en quarantaine, la désinfection et l’apparition de nouveaux cas…
Les autorités en charge de la question ambitionne également de repeupler les fermes trois (3) mois après le dernier cas observé dans le rayon infecté ; d’assurer la production des rapports hebdomadaires sur la situation de la maladie et de recycler les agents sur la connaissance de la maladie et les mesures de biosécurité.