Alors que gouvernements, institutions régionales, organisations internationales et bailleurs se réunissent ce 6 avril pour agir contre les crises alimentaires et nutritionnelles qui menacent les régions du Sahel et du lac Tchad, il est primordial de rappeler l’importance des besoins dans des zones oubliées.
Les récits que je retiens de ma récente visite à Katsina, au Nigeria, sont extrêmement violents. Des hommes armés sèment la désolation dans les villages, opérant des kidnappings pour de l’argent. Résultats : les agriculteurs ne peuvent plus se rendre dans leurs champs et les familles sont obligées de fuir. Selon le projet ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project) de collecte de données, d’analyse et de cartographie des crises, l’année dernière, en moyenne dix personnes ont été tuées quotidiennement dans le nord-ouest nigérian et 48 % de toutes les personnes kidnappées au Nigéria l’ont été dans cette partie du pays.