Redéploiement de Barkhane, arrivée de Wagner au Mali… Avec la nouvelle donne au Sahel, le président nigérien doit repenser sa stratégie. Et ménager une armée au sein de laquelle la grogne n’est jamais loin.
Il n’a jamais été le plus taiseux des hommes politiques. Dans les couloirs d’un hôtel ou d’un centre de conférences, Mohamed Bazoum a toujours aimé convaincre. Il est même arrivé à Mahamadou Issoufou, alors chef de l’État, de lui rappeler l’intérêt du silence en politique. L’ancien professeur de philosophie n’a pas changé. Devenu président, il estime qu’aucun interlocuteur ne saurait résister à ses arguments.
Le 25 février, au Centre de conférences Mahatma-Gandhi de Niamey, le Nigérien a invité les « cadres » de la nation. Sur les coups de huit heures du matin, élus, leaders religieux ou officiers de l’armée se pressent à l’entrée. Certains ceignent leur écharpe tricolore, d’autres passent un dernier coup de téléphone, les portables étant interdits à l’intérieur. Des technophiles dissimulent l’objet sous l’amplitude d’un boubou.... suite de l'article sur Jeune Afrique