Chaque après-midi, plusieurs jeunes garçons et filles prennent d'assaut les points stratégiques de la ville et des quartiers populaires pour y vendre différentes denrées.
Galette de mil, bouillie, morceau de glace, jus de fruit naturel, ou à base d'ingrédients locaux, fruits et légumes... le mois de ramadan au Niger semble bien propice au développement des activités lucratives et petits commerces de circonstances. Quelques heures avant la rupture du jeûne, ces vendeurs et petits commerçants prennent d’assaut les points stratégiques de la ville et des quartiers populaires. Ici, l’offre est diversifiée et la période présente de nombreuses opportunités à saisir.
«Pendant le ramadan uniquement, je vends de la glace. C’est une activité très lucrative puisque les fidèles musulmans en consomment beaucoup. Je m’en sors souvent avec 6.000 FCFA et 7.000 FCFA», explique Hadiza Adamou, vendeuse de glace à Niamey.
«Nous sommes installés ici pour le mois de ramadan. Nous vendons des dattes et autres produits venus de l’étranger. Cette période est très propice et la demande est forte», explique Abder Issoufou.
Si ces commerces de proximité connaissent un développement fulgurant c’est parce qu' en face la demande est de plus en plus importante.
Au Niger, le ramadan est synonyme de forte consommation de denrées alimentaires. Cela s'explique également par la multiplication d'actes de partage envers les plus nécessiteux comme il est fortement recommandé aux fidèles. Consommation, dépenses, regain d’activités lucratives, pour quel impact sur l'économie du pays?
«Le ramadan a cette particularité de faire adhérer l’ensemble des Nigériens. Et pendant ce mois, il y a deux moments importants qui sont la rupture du jeûne et le dernier repas à l’aube. Ces moments importants sont des moments de consommation par excellence. Et ce pic de consommation a un effet positif sur l’économie», explique Soni Abdoulaye économiste
A ce rythme, ces vendeurs de circonstance ont encore quelques semaines pour faire gonfler leur chiffre d’affaire.