Initialement prévu pour le jeudi 07 avril et reporté au jeudi 14 avril, le renouvellement du Bureau de l'Assemblée nationale a été finalement renvoyé pour le mardi 19 avril prochain. En cause, des bisbilles politiciennes au sein de l'hémicycle avec la reconfiguration politique induite par le départ du MPN Kishin Kassa de l'opposition pour la majorité parlementaire, le remaniement ministériel annoncé dans les prochaines heures et des bisbilles politiques au sein des partis et des groupes parlementaires pour la désignation de leurs représentants.
Conformément aux dispositions de la Constitution et de son règlement intérieur, les membres du bureau de l'Assemblée nationale autres que le Président, sont renouvelés chaque année et sa composition devrait refléter la configuration des partis représentés à la Place de la concertation.
Pour cette année, le renouvellement de l'Assemblée nationale devrait intervenir depuis la première semaine du mois d'avril c'est à dire au lendemain de l'ouverture de la première session ordinaire dite "session des lois", le mardi 05 avril dernier. La séance plénière prévue initialement pour l'élection des nouveaux membres a été, une première fois, prévu pour le dernier mais à été reportée suite à la demande de certains partis qui ne se sont pas accordés sur leurs membres qui y seront désignés pour siéger dans les différents organes de la Représentation nationale. Elle a été reprogrammée pour le jeudi 14 avril 2022 et hier jeudi, les députés étaient présents à hémicycle avec comme principal ordre du jour, le renouvellement des membres du bureau. Après de longues discussions qui n'ont pas permis aux députés d'accorder leurs violons, les élections ont été encore reportées au mardi 19 avril 2022.
Bisbilles politiques
Ces reports qui prennent en otage l'examen des textes de lois qui s'entassent sur le Bureau de l'Assemblée nationale, surtout après l'inter session qui a duré pratiquement trois (03) mois, s'expliquent en grande partie par des bisbilles politiques.
Il y a certes la reconfiguration politique en cours avec le départ du MPN Kishin Kassa de l'opposition à la majorité parlementaire. Ce qui va induire une reconfiguration des groupes parlementaires et des autres organes du bureau notamment la questure. Aussi, cette reconfiguration va se traduire par un remaniement ministériel et il n'est pas exclu que certains députés rejoignent le gouvernement.
Aussi, au sein même des partis politiques et donc des groupes parlementaires, des dissensions subsistent sur les membres à désigner, ce qui retarde le processus.
En attendant donc que les partis s'accordent sur les membres à designer au niveau des différents postes, c'est tout le travail parlementaire qui est pris en otage. Le Président de l'Assemblée nationale Seyni Oumarou a dû, d'ailleurs, convoquer une nouvelle fois la conférence des présidents, hier jeudi, pour procéder à la modification du calendrier des travaux. Et ce n'est pas le travail qui manque avec tous les projets et propositions de loi qui attendent et surtout ceux à venir et qui sont d'un intérêt particulièrement nationale comme ceux portant sur la modification et le vote de confiance annoncé par le gouvernement.