L'économie du Niger devrait connaître une croissance de 5,2 % en 2022, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale publié ce mercredi 11 Mai 2022.
Selon l’institution financière mondiale « cette prévision positive repose principalement sur un retour à une saison agricole moyenne et une amélioration progressive de la situation sécuritaire ».
Intitulé « Reprise de la croissance des revenus et du développement humain », le rapport analyse l'impact de la pandémie de Covid-19 et des crises climatique et sécuritaire sur l'économie nigérienne.
Le rapport note que les effets des différentes crises ont eu un impact négatif sur les indicateurs de santé du Niger, notamment sur les taux de mortalité infantile et de retard de croissance.
« Malheureusement, les possibilités d'accroître la priorité accordée aux dépenses de santé sont limitées. À court terme, les gains potentiels les plus importants en matière de santé résident dans l'amélioration de l'efficacité du secteur », peut-on lire dans le communiqué.
Selon Paolo Di Lorenzo, économiste principal à la Banque mondiale et co-auteur du rapport « pour financer durablement l'augmentation des dépenses de santé en vue d'obtenir de meilleurs résultats dans ce domaine, il est essentiel de rétablir les priorités de santé publique et la croissance économique».
Les auteurs du rapport préconisent d'augmenter l'offre et la qualité des services de santé et de remédier au déséquilibre géographique, ce qui peut également avoir un impact sur l'efficacité de ces services.
« En outre, en orientant les nouveaux financements de santé vers les soins de santé primaires et les ressources humaines, des gains significatifs en matière de santé et de couverture des services pourraient être obtenus », rapporte le communiqué.
« À la suite d'une saison agricole désastreuse, en raison de faibles précipitations, la croissance du PIB a ralenti à 1,4 % en 2021. Ce ralentissement a entraîné une baisse du revenu par habitant et a laissé plus de 2,5 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire », a analysé l’institution de Bretton Wood.
La même source a indiqué que « l'inflation annuelle moyenne s'est accélérée pour atteindre 3,8 % en 2021, provoquée par la hausse des prix des denrées alimentaires, en particulier des céréales ».
Selon Pierre Xavier Bonneau, responsable par intérim des opérations de la Banque mondiale pour le Niger, cité par le communiqué, « Le Niger a fait preuve de résilience en 2020 et a évité une récession économique malgré les multiples crises auxquelles le pays a été confronté ».
«Pour que le Niger maintienne son taux de croissance d'avant la crise sanitaire, il est essentiel d’engager des réformes économiques de grande envergure afin d'augmenter durablement le taux de productivité de l'économie », a-t-il renchéri