Ouvert le jeudi 12 mai dernier, l’atelier de validation du nouveau mécanisme d’orientation scolaire a pris fin hier lundi 16 mai 2022 à Niamey. Il s’est agi pour les participants à travers l’étude qui a été réalisée (grâce à l’appui de l’Union européenne), de définir et de proposer un mécanisme simple et opérationnel d’orientation scolaire de l’enseignement primaire vers le secondaire général et technique d’une part et de l’enseignement secondaire général vers l’enseignement technique d’autre part. Cela, en partant du contexte actuel du système éducatif nigérien tout en s’inspirant des bonnes pratiques des pays similaires et pionniers. Elle préconise également de proposer des techniques et des outils d’orientation scolaire et professionnelle pour le post primaire, le secondaire et le technique mais aussi un module de formation des acteurs concernés. C’est le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale M. Mohamed Zeidine qui a présidé la cérémonie de clôture des travaux.
A cette occasion, le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale a souligné l’importance que les hautes autorités du pays accordent à l’éducation et à la formation. Ceci a-t-il dit «passe véritablement par un bon système d’orientation scolaire et de gestion de flux tel qu’annoncer dans le programme de transition du secteur de l’éducation et de la formation (PTSEF)». Par ailleurs, M. Mohamed Zeidine a fait savoir que le PTSEF a prévu dans les stratégies prioritaires en lien avec l’accès, la carrière scolaire, la régulation, l’orientation, la gestion des flux, la mise en place d’un nouveau procédé d’orientation des élèves en fin de cycle de base 1 et de cycle de base 2 qui remplacera celui mis en place au moment de la suppression du CFEPD puisque n’ayant pas donné satisfaction.
L’ancien procédé mène, selon le SG du MEN, à des orientations sans considérer les capacités d’accueil réel ce qui, empêche les ministères en charge de l’éducation d’élaborer des politiques différenciées pour les établissements qu’ils ont à gérer. Aussi, le calendrier des opérations d’orientation ne permet pas toujours que les enfants rejoignent à temps leur établissement d’orientation ni que ceux-ci soient prêts à les accueillir. Et enfin la place de choix de l’élève dans l’orientation, l’information des élèves et des familles, restent trop limitées. Ainsi, l’élaboration d’un nouveau mécanisme d’orientation scolaire contribuera à l’amélioration des insuffisances citées plus hauts en vue de permettre à chaque élève de devenir celui qu’il devrait être pour qu’il soit utile pour lui-même et pour la société. Ce qui selon M. Mohamed Zeidine va conduire à l’efficacité interne et externe du système éducatif.
Pour se faire a expliqué le Secrétaire général du MEN, la démarche adoptée a consisté à réaliser un diagnostic qualitatif basé sur une revue documentaire et des enquêtes auprès des acteurs du système d’orientation et des décideurs du système éducatif nigérien. Ce diagnostic a permis de détecter les forces et faiblesses du système d’orientation actuel et a conduit dans une deuxième phase de l’étude à proposer des options de mécanisme en concertation avec les acteurs concernés. «Une option a été retenue et adoptée par le comité stratégique d’orientation scolaire dont on dégage les nouvelles articulations entre l’enseignement général et l’enseignement technique et la formation professionnelle et des parcours d’orientations ou de réorientations qui seront du reste définis par un mécanisme qui respecte les orientations du gouvernement et les possibilités d’accueil de ce secteur», a expliqué M. Mohamed Zeidine.
Pour le SG du MEN, le choix du nouveau mécanisme qui est en étude et qui sera bientôt peaufiné pour être le choix du gouvernement du Niger va conduire dans une troisième phase de l’étude à l’élaboration et la proposition des outils du système d’orientation pour consolider le dispositif et le rendre opérationnelle. Il s’agit notamment des textes règlementaires, des outils d’orientation et des modules de formation des acteurs de l’orientation qui sont présentés pour une validation par les acteurs des deux ministères à savoir le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. D’ores et déjà, a-t-il annoncé, 4 arrêtés sont signés et 4 autres sont en projet en vue de rendre opérationnel le mécanisme.
Concernant les perspectives d’institutionnalisation du nouveau dispositif d’orientation, le SG du MEN a fait savoir qu’un calendrier de déploiement et un calendrier annuel des activités de mise en œuvre d’orientation répartition seront proposés. D’autres actions sont envisagées à savoir la mise en place d’une structure de gestion des questions d’orientation à l’échelle nationale et la mise en œuvre d’un programme de formation continue et/ou initiale des personnels commis aux tâches d’information et d’orientation