Criminalité transfrontalière: 2 policiers tués et plusieurs autres blessés par des bandits armés à Bangui, près de la frontière nigériane (Région de Tahoua)
Au moins deux (2) agents de la police nationale ont été tués et quatre (04) autres blessés dans un échange de tirs, hier mercredi 25 mai 2022 dans la commune de Bangui, département de Madaoua (Région de Tahoua). C'est une patrouille des éléments de Compagnie Mobile de Contrôle des Frontières ( CMCF) qui est tombée dans une embuscade alors qu'ils étaient en opération de poursuite contre une bande criminelle qui vient de commettre une attaque contre un village de cette commune situé à quelques kilomètres de la frontière nigériane. Plusieurs assaillants ont été également neutralisés par les éléments de la CMCF de Konni.
Selon des informations recueillies auprès de sources locales et confirmées par des responsables sécuritaires, les éléments de la CMCF de Konni qui était en patrouille dans la zone, ont exploité une information qui fait cas d'une attaque par des bandits armés, d'un village de la commune de Bangui. Ils se sont alors lancés à leur poursuite mais malheureusement, au cours de l'opération, ils sont tombés dans une embuscade tendue par les membres de la bande criminelle.
La riposte des éléments de la CMCF a été énergique puisqu'elle a permis de neutraliser plusieurs assaillants dont le nombre n'a pas encore été déterminer. On déplore la mort de deux (02) policiers et quatre (04) autre blessés.
Les opérations de ratissage se poursuivent selon des sources sécuritaires d'autant que depuis des mois, les forces de défense et de sécurité (FDS) ont engagé plusieurs offensives visant à nettoyer la zone des bandes criminelles qui opèrent de part et d'autre de la frontière avec le Nigeria, d'où ils proviennent et se replient après avoir commis leurs forfaits.
La commune de Bangui est l'une des plus affectées par la criminalité transfrontalière et le banditisme organisé qui se étendues des Etats fédérés du nord Nigeria (Sokoto, Zanfara, Kano, Kaduna ou Katisna), aux régions frontalières du centre-sud du Niger notamment Tahoua et Maradi.
Les victimes sont principalement les populations civiles des villages situés le long de la frontière qui font régulièrement face à des attaques armées, vols de bétails, pillage de biens et enlèvement avec demande de rançon.
La dégradation de la situation malgré les mesures prises par les autorités, notamment sur le plan sécuritaire, a provoqué un afflux massif des populations qui fuient les violences qui ne cessent de prendre de l'ampleur de l'autre coté de la frontière avec les conséquences que l'on sait sur le Niger.
En janvier dernier, le Président de la République Mohamed Bazoum s'est personnellement déplacé dans la commune où il a rencontré les populations de Bangui. Le Chef de l'Etat avait expliqué qu'il est venu écouter pour connaître leurs problèmes afin de ‘’prendre des mesures énergiques’’ avant de leur promettre ‘’des solutions aux préoccupations évoquées’’.