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Rencontre entre la CENI et les acteurs de la société civile : Echanges sur les préparatifs de l’enrôlement de la diaspora

Publié le lundi 30 mai 2022  |  Le Sahel
CENI
© Autre presse par DR
CENI Niger
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Conformément à sa politique de communication et d’implication des partenaires aux élections à ses activités, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a depuis quelques jours initié une série de rencontres avec les différentes parties prenantes dont les acteurs de la société civile. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu samedi 28 mai à Niamey, sous la présidence du président de ladite institution, Me Issaka Souna, une rencontre qui a regroupé les responsables de la CENI et ceux de la société civile. Pour la CENI, ces acteurs sont des partenaires précieux dont la contribution est très appréciée dans le bon déroulement du processus électoral. Il s’agit pour la CENI de leur apporter les éléments d’avancement sur la préparation et la conduite de l’enrôlement biométrique des nigériens de l’extérieur.

Le président de la CENI a rappelé lors de la rencontre que l’enrôlement tant des nigériens de l’intérieur que de ceux de l’extérieur devait se tenir à la même période. « Des évènements extérieurs imprévisibles, insurmontables et indépendants de la volonté de la CENI ont rendu impossible l’enrôlement des nigériens de l’extérieur », a-t-il souligné. A cet effet, le président de la CENI a cité entre autres facteurs notamment la pandémie de la Covid-19 et les mesures internationales prises afin de l’éradiquer. Le Niger, a-t-il ajouté, avait fermé ses frontières et suspendu toute mission à l’extérieur du pays ensuite un arrêt de la Cour Constitutionnelle, juge électoral a décidé que cette pandémie à laquelle le monde entier a dû faire face justifiait une suspension de l’enrôlement en cours à l’époque et une reprise de cette opération quand la situation le permettrait.

Selon le président de la CENI, c’est donc dans cette logique que la CENI relance le processus d’enrôlement biométrique de la diaspora qui a dû être reporté sine die. Au terme de la loi, article 40 du code électoral, « les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral biométrique par commune et/ou arrondissement communal, ambassade et/ou consulat sur présentation de l’une des pièces suivantes à savoir, la carte d’identité nationale, celle d’identité militaire, le passeport, l’acte de naissance, le jugement supplétif, ou certificat de nationalité, le livret de pension civile ou militaire, la carte consulaire, carnet et/ou livret de famille…», a-t-il précisé.

Me Issaka Souna, a indiqué que l’inscription sur les listes électorales biométriques est un droit pour tout citoyen nigérien remplissant les conditions requises par la loi. « Celle-ci est personnelle (Article 41 du code électoral). La diaspora est cette communauté nigérienne forte de plusieurs milliers des personnes qui vit dans plusieurs pays d’Afrique en Europe en Asie et aux USA. Elle constitue la 9ème région, elle est représentée par cinq députés à l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué.

Le président de la CENI a déclaré que les représentants de la diaspora sont aujourd’hui absents de l’hémicycle puisque les élections consécutives à l’enrôlement projetées n’ont pu être réalisées en raison des évènements cités ci-haut. « L’enrôlement s’effectuera courant le mois de Juin et près de 182 000 Nigériens seront concernés », a-t-il annoncé.

Le président de la CENI a aussi rappelé qu’après des missions de terrain effectuées par les membres de la CENI, du ministère en charge des Affaires Etrangères et celui de l’Intérieur, une quinzaine des pays ont été retenus en application des critères préalablement définis. Il s’agit de l’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte-d’Ivoire, du Ghana, du Mali, de la République Fédérale du Nigéria, du Royaume du Maroc, du Sénégal, du Tchad, du Togo, de la Belgique, de la France et des USA. « Ces choix ont été effectués sur la base de plusieurs préalables soigneusement étudiés par notre administration avec ses partenaires. Au total, la mise en œuvre de l’opération envisagée concernera 15 pays, 215 CEV, 400 kits biométriques, 560 opérateurs d’enrôlement et transcripteurs », a-t-il ajouté.

Les acteurs de la société civile que « vous êtes, avez un rôle citoyen et une responsabilité indéniable de contribuer au succès du processus électoral et à la promotion de la démocratie. « La Commission électorale nationale indépendante compte sur votre bonne collaboration et votre participation dans la mobilisation, la sensibilisation et la diffusion de bonnes informations en tant qu’acteurs incontournables de la démocratie. Cette contribution nous la souhaitons professionnelle et responsable afin de déboucher sur un enrôlement des nigériens de l’extérieur réussi et efficace », a-t-il espéré.

Peu après, les deux parties ont échangé sur le bon partenariat et les contributions des OSC dans ce processus. Ces acteurs ont fait des remarques, propositions et demandé des éclaircissements sur cette question d’enrôlement de la diaspora. En réponse, le président de la CENI les a rassurés que l’institution continuera à soutenir les OSC autant qu’elle le peut dans la limite du budget que l’Etat met à sa disposition. Selon lui, la société civile est un acteur autonome, elle n’est ni juge ni partie. Evoquant la contribution du juge électoral, le président de la CENI a rappelé que notre cours constitutionnelle veille à la bonne application de la loi par les partis politiques pour une représentativité des femmes aux postes. Le président de la CENI a reconnu que les Nigériens à l’extérieur contribuent au développement socio-économique du pays. Ils peuvent intervenir dans plusieurs domaines dont la recherche, le financement des projets, les investissements et la création des emplois. A propos du temps de ce mandat, le président de la CENI a précisé que la législature dure cinq ans, les députés sont élus pour cinq ans ; donc le mandat commence ensemble et s’achève dans les mêmes conditions. Pour ce qui est du fonds alloué aux opérations d’enrôlement, le président de la CENI a dit que c’est près d’un milliard qui comprend entre autres le fonctionnement des commissions administratives, les différents déplacements, les locations aussi des salles pour l’enrôlement ainsi que la gestion du contentieux.

Mamane Abdoulaye(onep)
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