Réunion sur le Fonds Régional de Stabilisation et de Développement des régions fragiles (FRSD) de la CEDEAO : Promouvoir la stabilité et le développement durable au Niger
Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Ouhoumoudou Mahamadou a dirigé, dans l’après-midi d’hier, mardi 31 mai 2022, la réunion sur le Fonds Régional de Stabilisation et de Développement des régions fragiles des Etats membres de la CEDEAO. Cette réunion qui a regroupé tous les acteurs concernés par ledit Fonds, dont des membres du gouvernement et ceux des comités d’orientation et technique du projet, a pour objectif de présenter cette initiative mais aussi d’échanger sur la possibilité de sa mise en œuvre dans un premier temps, dans les régions de Dosso, Maradi et Tahoua. Des allocutions, des projections et des échanges étaient au programme de cette rencontre. Le FRSD qui est soutenu par la CEDEAO est financé à hauteur de 10 millions d’euros par la GIZ allemande et durera de 2022 à 2024.
Dans son mot introductif, le Chef du gouvernement a indiqué qu’il s’agit pour le Niger « de profiter d’opportunités offertes par la CEDEAO en appuyant les pays qui sont dans une situation de fragilité, particulièrement dans une situation de post conflit». Il a aussi fait remarquer que parmi tant d’autres, le Niger a été choisi du fait de la situation que vivent les populations suite aux
différentes attaques des groupes armés terroristes dans les régions de Tillabéri, Diffa, Tahoua et Maradi. Il s’agit donc, a précisé le Premier ministre, d’aider ces populations à se relever de ces confits. Dans ce sens, a-t-il dit, «nous devons tout mettre en œuvre pour élaborer de bons projets et les aider à les gérer dans la transparence la plus totale». M. Ouhoumoudou Mahamadou a, de ce fait, appelé à un engagement très fort dans le cadre de ce projet, qui lui semble important de par la cible que sont, essentiellement les femmes et les jeunes. « J’encourage la commission de la CEDEAO à poursuivre de telles initiatives au profit de ses Etats membres, des initiatives qui s’inscrivent dans la droite ligne de la vision de notre organisation d’intégration sous-régionale. Selon le Premier ministre, à l’horizon 2050, la CEDEAO entend se construire autour de cinq piliers que sont : une région sécurisée, stable et en paix ; une région dotée d’institutions fortes et respectueuses de l’Etat de droit et des libertés fondamentales ; une région pleinement intégrée et prospère ; une région mobilisée pour la transformation, le développement
inclusif et durable ; une communauté de peuples totalement inclusive des femmes, des jeunes et des enfants. « Mon pays est résolument engagé à contribuer à la matérialisation de cette vision afin de faire de l’intégration sous-régionale, qui est notre vision commune, une réalité concrète », a-t-il souligné. Le Premier ministre a ensuite assuré que les objectifs assignés à ce projet du FRSD sont en cohérence avec les différents axes stratégiques déclinés dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement.
Intervenant à son tour, la Vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, Mme Finda Ernest Koroma, a noté que le Fonds régional pour la Stabilisation et le Développement des Régions fragiles dans les Etats membres de la CEDEAO (FRSD) vise à
promouvoir la stabilité économique par les Investissements et le renforcement des capacités. « Les principaux objectifs du projet sont entre autres, l’amélioration des conditions de vie des populations cibles, le renforcement de la cohésion sociale, et la Promotion de la bonne gouvernance », a-t-elle déclaré.
Le FRSD compte 4 composantes que sont la promotion du secteur privé et création d’emplois avec des mesures de création d’emplois à court terme à travers des travaux de construction à haute intensité de main d’œuvre (argent contre travail) et la maintenance d’infrastructures économiques et sociales de base ; la création d’emplois à moyen et long termes à travers des investissements dans les chaines de valeur sélectionnées, notamment le secteur agricole, la formation professionnelle, le développement des compétences de la vie courante, la formation à l’entrepreneuriat, notamment des jeunes, et la promotion du secteur privé par des plans de subvention de contrepartie. Il vise, selon Mme Finda Ernest Koroma, la stabilité et le développement durable avec comme principaux objectifs, l’amélioration des conditions de vie des populations ; le renforcement de la cohésion sociale et la promotion de la bonne gouvernance.
Les participants à la réunion ont par la suite suivi une explication détaillée sur le FRSD de la part de M. Jean-Claude Ngalandeu, Expert à GFA/KFW. Des échanges, des propositions ont clôturé cette réunion.